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OUIJA


GENRE : Tablette maléfique

REALISATEUR : Stiles White

ANNEE : 2014

PAYS: USA

BUDGET : 5 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Olivia Cooke, Ana Coto, Daren Kagasoff...


RESUME : Après avoir réveillé les forces ténébreuses d’une antique planche de jeu de spiritisme, un groupe d’amis se voit confronté à ses peurs les plus terribles.


MON HUMBLE AVIS

Quand la société de Michael Bay "Platinum" et "Blumhouse" à l’origine de la série des Paranormal activity décident de frayer avec frénésie, la progéniture issue de ce mariage contre nature possède la tête d’un produit formaté et les attitudes clichetonneuses des horror movie pour ados. Le fils prodigue s’appelle Ouija, est nanti d’une belle gueule (photographie Universal oblige) et traîne ses guêtres sur les sentiers rebattus de l’épouvante censée émoustiller la frêle Wendy (ou Kevina en France).

Coincé au fond du sac à la linge sale depuis 2008, le projet est ressorti à l’occasion d’un nettoyage à sec sous la férule de Stiles White et de sa scénariste de femme, Julia Swoden, déjà génitrice du vilain petit canard de la famille, Possédée d’Ole Bornedal. A l’instar de ce dernier, Ouija enfile donc les perles scénaristiques comme Rocco les films (ouf, j’ai failli déraper...) sur le fil d’un script linéaire et sans intérêt comme si le spectateur était né de la dernière pluie (encore ce sacré Rocco...). Pire, Ouija ne fait pas peur et n’entretient jamais un climat malsain et ce, malgré quelques jumps-scares récurrents dans ces productions (le mec derrière la porte, le fantôme qui jaillit de l’ombre). Les jeunes cons (forcément) vont évidemment invoquer les esprits et s’en mordront les doigts par la suite.

Côté casting, on a affaire aux sempiternels acteurs juvéniles passe-partout comme Olivia Cooke (The quiet ones, The signal) ou Shelley Honig (vue dans Teen Wolf et accessoirement Miss teen USA 2004 !?!), comme toujours de beaux et belles gosses représentatifs d’une jeunesse américaine surtout télévisuelle. Ces derniers tentent bien de donner le change lors de séances de spiritisme en tapotant sur la planchette de bois pour enfant (visiblement sortie sous forme de jouet chez Hasbro...) et font face aux événements comme ils peuvent. Il faut dire qu’ils ne sont pas aidés par un récit très classique où les rebondissements s’enchaînent de manière artificielle (une recherche sur google, des indices trop vite repérés, la femme de ménage spécialiste de paranormal...), accompagné de scènes prévisibles, notamment lors des meurtres ressemblant fortement à ceux de Destination finale. La palme revenant au personnage qui descend de son vélo pour traverser un souterrain sombre et poisseux, alors que n’importe qui aurait accéléré. Tout ça pour créer une atmosphère d’angoisse même s’il ne se passe rien.

Ouija a donc du mal à se tenir sur ses jambes et à regarder dans les yeux ses illustres aînés malgré ses portes qui s’ouvrent toute seule, ses lumières vacillantes et une résolution ultra conventionnelle. En fait, comme on se fout du sort des protagonistes, on a du mal à adhérer au concept face à ce produit formaté qui ennuie plus qu’il ne distrait. Pourtant, au vu des résultats obtenus au box office, ayant décuplé la somme investie, il ne serait pas surprenant que, le printemps venu, les parents du petit Ouija ne cherchent pas à se frotter à nouveau la lampe pour engendrer une séquelle, en espérant que le frérot rapporte autant de biftons.


NOTE : 2/ 6


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Commentaires: 6
  • #1

    Rigs Mordo (mercredi, 08 avril 2015 20:18)

    Il me semble en effet avoir lu qu'une suite était envisagée... Perso, ce genre de trucs ne m'attire plus des masses, on en a trop vu dernièrement, c'est toujours la même rengaine. Je suis pas sûr que Ouija soit moins bon que les autres, mais en arrivant après la bataille. Il serait sorti il y a cinq ans, ou dans cinq ans peut-être, je ne dirais pas, mais là... Déjà que Insidious 3 ne m'attire pas alors ce sous-Insidious... Très bonne chronique en passant, comme Atlantic Rim, surtout avec un Rocco qui enfile les anus (si tu ne dérapes pas, je le ferai pour toi !!!).

  • #2

    laseancearoggy (mercredi, 08 avril 2015 21:40)

    Merci l'ami pour tes commentaires. Comme tu l'écris, ces films à la chaîne s'empilent (comme Annabelle) mais n'apportent rien au genre. Au contraire, ils lui font plus de mal que de bien. Moi aussi, "Insidious 3" ne branche pas plus que ça. En revanche, je ne te remercie pas pour ton dérapage incontrôlé sur Rocco :)

  • #3

    titi70 (samedi, 11 avril 2015 16:47)

    Il faudra que je le vois, par curiosité et amour du genre. Mais, je trouve tout de même le cinéma d'horreur bien terne. Soit on se tape des films dégueulasse qui verse dans le putassier (je pense à la vague du torture porn qui a failli me faire lacher le genre), soit des arnaques à la Paranormal Activity ou des remakes à foison, quand ce n'est pas les deux en même temps. Bref, le genre va mal, et ça ne promets pas de s'arranger.

  • #4

    laseancearoggy (dimanche, 12 avril 2015 19:19)

    Bien d'accord avec toi. Ouija est le symbole de tous ces films prémâchés pour les gamins qui achètent des popcorns. C'est le constat du moment...

  • #5

    catbichon@orange.fr (mardi, 21 avril 2015 11:03)

    D'accord avec vous, difficile de trouver du bon film d'horreur/épouvante...

  • #6

    ChonchonAelezig (mardi, 21 avril 2015 11:04)

    Flûte... j'ai mis mon adresse email au lieu de mon nom... arghh