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OVERLORD

 

GENRE : Opération zomblard

REALISATEUR : Julius Avery

ANNEE : 2018

PAYS : USA/Canada

BUDGET : 38 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Jovan Adepo, Wyatt Russell, Pilou Asbæk...

 

 

RESUME : À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes.

 

MON HUMBLE AVIS

La seconde guerre mondiale n’en finit plus d’engendrer des rejetons cinématographiques jusqu'à s'immiscer dans les univers vidéoludiques. Overlord est un peu l’alliage de ces deux médias puisque le long-métrage de Julius Avery (Son of a gun) fait effectivement penser à des jeux vidéo tels que Call of duty avec ces soldats ricains balancés dans la campagne française remplis de SS et de monstres sanguinaires. Voilà un pitch simple mais efficace pour une série B de luxe et un résultat plus qu’honorable, s’inscrivant dans la lignée de films comme La tranchée (Michael J. Bassett, 2002) ou Outpost (Steve Barker, 2008).

D’autant que la première moitié d’Overlord s’apparente véritablement à un film de guerre où les protagonistes principaux sont présentés dans l’avion qui les mènent vers leur destin avant de sauter sur leur objectif. Une mission relativement simple sur le papier, détruire une antenne relais et permettre le débarquement du 18 juin sur les côtes Normandes. Bref, un prétexte pour parachuter de la chair à canon dans une zone contrôlée par les nazis, qui plus est au milieu d’expériences contre-nature. La force de cette entame est de prendre très au sérieux le côté « film de guerre » avec le largage ultra spectaculaire des quelques rescapés et notamment de Boyce (Jovan Adepo, vu dans Fences), futur miroir du récit. Un héros balancé dans le vide lors d’une séquence renversante instaurant d’entrée un climat anxiogène bienvenu.

A terre, le paysage ne ressemble pas exactement à la campagne hexagonale mais à une antichambre de l’enfer avec des soldats pendus aux arbres sous les faisceaux lumineux et les explosions rougeoyant à l’horizon. Une vision horrifique voire surnaturelle qui préfigure déjà les enjeux du film basculant dans l’horreur et le gore lors de la dernière partie. Certes, à l’image des décors et des couleurs utilisées aux frontières du réel, le réalisme ne semble pas de mise dans Overlord. On a l’impression de parcourir des rizières vietnamiennes au milieu d’une population locale malmenée par des soldats allemands caricaturaux. Peu importe en fait car l’objectif est bel est bien de confronter ces GI en vadrouille aux créatures confectionnées par les Docteurs Mengele du coin. Soyons franc, après une première demi-heure fort agréable, le film s’enfonce pendant une quinzaine de minutes dans les replis de son ventre mou en multipliant les séquences de dialogue et d’allers-retours improbables entre le village assiégé et l’antre des nazis.

Passé ce ralentissement et la scène de transformation spectaculaire d’un soldat suite à l’injection d’un sérum expérimental, Overlord bascule enfin dans la série B pur jus au moment où Boyce, le Caporal caractériel Ford (Wyatt Russell, le fils de Kurt Russell) et Chloé la française de service (Mathilde Ollivier) investissent cette forteresse noire renfermant en son sein le laboratoire aux curiosités et des secrets de fabrication indicibles. Un mystère éventé dès la bande-annonce et dont les indices abandonnés par le scénario ne laissent aucun doute. Entre nazisploitation et horror movie, le film produit par la Société Bad Robot de J.J. Abrams, lâche les chiens dans l'ultime bobine avec son chef allemand défiguré et salaud patenté Wafner (Pilou Asbaek, Ghost in the shell) et ses monstres déformés issus des cerveaux malades des savants allemands.

Dans les arcanes de la bâtisse, le film nous fait penser au sympatôche Frankenstein army (Richard Raaphorst, 2013) avec sa collection de créatures recousues et ramenées à la vie, à un hommage réussi à Re-animator au détour d’un drap découvert, et à bien d’autres Bis en tout genre avec des militaires revenus de l’au-delà devenus de véritables machines à tuer, imaginées pour alimenter le champ de bataille. Malgré des effets sanglants en CGI, quelques maquillages à base de prothèses agrémentent le long-métrage et donnent à l’ensemble une ambiance de série B d’antan très agréable. Doté d’une belle photographie et d’une mise en scène toute à fait correcte, Overlord remplit donc le cahier des charges qu’il s’était fixé (même si on aurait pu s’attendre à un déferlement plus nombreux de stremons modifiées) sans jamais chercher à se prendre pour ce qu’il n’est pas, comme Tarantino et son horripilant Inglorious bastards.

 

4,5/6

 

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Commentaires: 4
  • #1

    alice in oliver (mercredi, 03 avril 2019 19:39)

    mouaif, je trouve le film bcp trop conventionnel pour susciter l'appétence sur la durée. In fine, je trouve qu'il a bien du mal à commencer et à trouver son rythme de croisière

  • #2

    Roggy (mercredi, 03 avril 2019 19:43)

    C'est vrai qu'il y a une baisse de rythme mais dans l'ensemble je trouve que le film tient la route et atteint son ambition de série B.

  • #3

    Moskau (mercredi, 08 mai 2019 15:37)

    Le mélange guerre + horreur fonctionne pas mal notamment grâce une bonne réalisation et un bon casting. Efficace à défaut d'offrir une scène vraiment marquante.

  • #4

    Roggy (jeudi, 09 mai 2019 18:52)

    Pas faux, même si la première séquence de débarquement est à mon sens assez remarquable.