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EXTINCTION

 

GENRE : Eteins la flamme

REALISATEUR : Miguel Angel Vivas

ANNEE : 2015

PAYS : Espagne/Hongrie/USA/France

BUDGET : 7 000 000 €

ACTEURS PRINCIPAUX : Matthew Fox, Jeffrey Donovan, Quinn McColgan...

 

RESUME : Dans un futur proche, le monde est entré dans une nouvelle ère glaciaire. Frappée par une terrible épidémie, la planète est désormais parcourue par des hordes d’infectés sanguinaires. Jack, l’un des rares survivants, vit reclus avec sa fille de 12 ans qu’il tente de protéger. Mais sa fragile quiétude va voler en éclat lorsque une troupe d’infectés repère son hameau isolé, l’obligeant à se rapprocher de son voisin Patrick, avec qui il partage un lourd secret…

 

MON HUMBLE AVIS

Le monde part en cacahuètes avec le réchauffement climatique, Donald en Président et un Mickey en mousse se prépare à entrer en scène dans l’hexagone. Il ne manquait plus que des infectés apparaissent sur la Terre pour foutre le boxon au sein d’une humanité déjà bien touchée par tous ces fléaux. C’est ce qui se passe dans Extinction de l’espagnol Miguel Angel Vivas (Kidnappés) du fait d’un virus transformant les hommes et les femmes en créatures voraces.

En guise de prélude, deux bus sont pris d’assaut par des humains ayant certainement passé l’arme à gauche pour revenir au pays des vivants avec la ferme intention d’embrasser goulûment et à grosses dents tout ce qui passe. Une séquence d’ouverture violente et assez réussie se déroulant dans une base militaire et permettant de mettre en exergue les futurs protagonistes du film. Une dizaine d’années plus tard, changement de décor, la Terre est devenue un glaçon géant et désertique. Il semble bien que seuls trois personnes aient survécu. Jack (Matthew Fox, déjà dans le rôle d’un Jack dans la série Lost), Patrick (Bruel étant indisponible à cause d’un championnat de poker, c’est Jeffrey Donovan, vu dans la série Fargo, qui le remplace) et le bébé du début devenu une fillette Lu (Quinn McColgan) ayant grandi enfermée dans sa maison.

Tourné en studio en Espagne (on se croirait vraiment aux States), Extinction bifurque assez rapidement de son côté zombie flick du départ pour suivre les trois protagonistes dans leur vie quotidienne. D’un côté de la rue, Jack vit avec son chien comme un reclus tandis qu’en face, Patrick élève sa fille en l’empêchant de mettre un pied plus loin que le jardin. On comprend bien aussi que la situation entre les deux hommes est tendue suite à des événements qui nous seront révélés progressivement. Une existence presque ordinaire et plutôt monotone consistant essentiellement à la recherche de la nourriture, même si la petite Lu commence à poser des questions et à vouloir découvrir un monde recouvert d’un manteau neigeux qui aura eu au moins le mérite de faire disparaître les derniers infectés.

Enfin, c’est ce que nos héros pensent mais le spectateur averti sait bien que le péril à la couleur grisâtre est imminent. A la moitié du métrage, Lu aperçoit une créature en pleine nuit. Le début des ennuis pour la communauté car il s’avère que certains membres de la horde sauvage n’ont pas tous disparus. Si le film avait tendance à faire du patin à glace et végétait tranquillement entre les visites de Jack au supermarché dans la ville abandonnée, façon Je suis une légende, et les relations tendues entre Patrick et Lu, Extinction ravive la flamme du rebondissement dans sa dernière bobine grâce à l’arrivée d’une créature toute blanche ayant visiblement muté pour s’adapter aux nouvelles conditions. Une menace qui se fait de plus en plus prégnante en s’approchant de cette oasis de survie.

Doté d’un budget conséquent (7 millions d’euros c’est pas rien pour une coproduction d’un film fantastique penchant surtout du côté espagnol), Extinction est une petite série B qui surnage au-dessus du panier du tout venant horrifique et a fortiori zombiesque. Certes, rien de révolutionnaire dans le propos ou l'iconographie, mais la qualité de l’interprétation, des décors et de la mise en scène font que le film n’ennuie pas surtout vers la fin où il se transforme en actioner quand la maison devient le théâtre d'attaques répétées. Parce que nos monstres du départ ont bien changé physiquement et ont mué. En revanche, leur appétit pour la viande fraîche ne s’est pas rassasié et va nous valoir quelques courses-poursuites et combats âpres voire sanglants, jusqu’à un dernier acte en forme d’assaut dans un lieu clôt. Certes du déjà vu mais pas désagréable à l’œil.

On pardonnera donc quelques incrustations un peu limite, une gestion des événements ainsi que des lieux pas toujours maîtrisés (la distance pour aller jusqu’à la ville, l’attaque finale) et un scénario peut-être trop ambitieux au vu du résultat final. Néanmoins, on saluera cette tentative de créer un monde post-apocalyptique cohérent où des humains tentent de survivre au milieu de créatures malfaisantes à l’instar du très bon The Colony avec lequel Extinction entretient pas mal de similitudes. La dernière demie-heure file à tout allure en multipliant les personnages et le points de vue. Franchement, on a vu pire dans le genre comme REC 4 par exemple...

 

3,5/6

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Commentaires: 8
  • #1

    Rigs Mordo (jeudi, 09 février 2017 20:31)

    Comme d'hab, on peut compter sur toi pour causer espagnol. Avoue que tu traques les films ibériques! Celui-ci a l'air sympa, la relation tendue entre les derniers voisins du monde, la neige, les streums, moi je dis banco. Faudra que je tente ça ! Belle chro by the way!

  • #2

    Roggy (jeudi, 09 février 2017 20:39)

    Il ne me semble pas que je cherche les films espagnols particulièrement :) Néanmoins, la combinaison que tu énumères est plutôt sympathique et fonctionne bien. Merci pour ton commentaire !

  • #3

    Alice In Oliver (vendredi, 10 février 2017 18:14)

    Pas vu, mais je te crois quand tu dis que ce film post apocalyptique est supérieur à REC 4. Pas trop difficile en même temps

  • #4

    Roggy (vendredi, 10 février 2017 19:03)

    On est bien d'accord sur REC 4 :)

  • #5

    princecranoir (samedi, 11 février 2017 19:12)

    Pour une fois que le zombie des neiges ne véhicule pas la nostalgie du reich, c'est plutôt bon à prendre. Je le note dans un coin de mon bunker pour les longues nuits froides entre survivants. �chouette chronique en "infect"

  • #6

    Roggy (samedi, 11 février 2017 21:18)

    Merci l'ami pour ta dédicace et que le zombie des neiges te soit favorable :)

  • #7

    GirlyMamie (lundi, 20 février 2017 11:04)

    Je crois qu'il passe encore sur Canal. Les notes étaient désastreuses, alors on n'a pas tenté. Mais tu me donnes envie, finalement. On va peut-être essayer.

  • #8

    Roggy (mardi, 21 février 2017 07:16)

    Je pense que le film pourrait te plaire.