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PATIENT ZERO

 

GENRE : La tête à Toto

REALISATEUR : Stefan Ruzowitzky

ANNEE : 2018

PAYS : UK

BUDGET ?

ACTEURS PRINCIPAUX : Natalie Dormer, Matt Smith, Stanley Tucci...

 

 

 

RESUME : Dans un monde ravagé par une apocalypse zombie, un homme a le pouvoir de communiquer avec les morts-vivants et s'en sert afin de trouver le remède capable de sauver sa femme infectée.

 

MON HUMBLE AVIS

Quand Gustave Courbet peignait L’origine du monde, les scénaristes de Patient zéro se demandaient où pouvait bien errer le premier infecté (visiblement pas loin du Minnesota), source d’une contamination mondiale ayant provoqué l’anéantissement de la quasi-totalité de l’humanité. L’objectif principal assigné par le script s’avère donc la capture de cet "Adam des infectés" pour en tirer un vaccin susceptible de sauver les restes de l’espèce humaine. C’est l’Autrichien Stefan Ruzowitzky qui s’y colle, à la carrière pas si mauvaise avec les horrifiques Anatomie 1 et 2 ou le thriller bien nerveux Cold hell. Du solide et ce Patient zéro est plutôt correctement shooté malgré son décor presque unique et son scénario quelquefois brinquebalant.

Si le long-métrage ressemble à Le jour des morts-vivants (George Romero, 1983) pour essayer de domestiquer des zombies ou Cabin fever 3 : Patient zéro (Kaare Andrews, 2012) situé sur une île des Caraïbes, Patient zéro prend une allure plus originale. Morgan, l’un des survivants mordu mais non transformé, est le seul à pouvoir communiquer avec les contaminés. Il travaille avec un groupe de scientifiques et de militaires associés pour les faire parler lors d’interrogatoires musclés, et comprendre leur intention afin de retrouver le premier du nom. Bref, une situation très étrange aux limites de l’absurde (on se demande bien pourquoi rechercher une créature parmi des millions alors que le spécimen tout désigné palabre avec ses presque-congénères comme un Blade face aux vampires).

Un peu ridicule sur les bords mais relevé par une mise en scène sans esbroufe et un casting solide issu notamment de séries télés. A commencer par le fameux traducteur Morgan, Matt Smith alias le Docteur Who dans la célèbre série éponyme de 2010 à 2013. Il est accompagné d’une jolie scientifique, Gina (Natalie Dormer vue dans les séries Les Tudors et Game of thrones) et de son assistant joufflu (John Bradley, Samwell un des gardiens du mur en surpoids du Trône de fer justement). A leurs côtés, on reconnaît Clive Standen (Rollo, le frère de Ragnar dans l’excellent show Vikings). Du beau monde qui a sans doute emporté tout le budget car l’intrigue se déroule dans une espèce de sous-sol sans fioriture où sont réfugiés les quelques survivants. Seuls quelques flashbacks explicatifs permettront de prendre l’air même si l’odeur du placo n’est pas loin.

On n’en saura donc pas beaucoup plus de l’origine de la catastrophe qui transforme les humains en machine à tuer (on est plus proche de The Crazies que de Zombies, les créatures en folie se déplaçant à grande vitesse). Les séquences se succèdent sans déplaisir entre ressentiment envers les militaires, jalousie sexuelle, scènes d’interrogatoires au son d’une musique rétro et dialogues un peu lourdingues. Rien à signaler (à part une séquence de bras coupé très WTF) jusqu’à l’arrivée de Stanley Tucci (The silence) en infecté intelligent, cynique et moqueur. Ce personnage hâbleur relance l’histoire et l’action dans la dernière bobine au moment où ses motivations apparaissent, ainsi que celles des infectés semblant avoir muté jusqu’à créer une nouvelle race capable de supplanter les humains.

Sauf que la réflexion philosophique restera à l’état d’embryon, la faute à une carence de billets estampillés par la chetron de la Reine mère et une intrigue recluse au fond de ses locaux abandonnés. Sur la fin, tout s’accélère au grand dam de certains protagonistes. Les scénaristes continuent sur leur lancée et ne s’embarrassent pas trop de véracité privilégiant les confrontations parfois sanglantes entre infectés et humains hurlants. Au final, Patient zéro tient sur la corde raide grâce à sa brochette d’acteurs efficaces et ce bien que son scénario parte dans tous les sens, avec des personnages bloqués dans leur terrier en attendant une fin tragique. Si le film n’ennuie pas, il n’offre pas une alternative nouvelle aux films d’infectés, quand il ne se prend pas les pieds dans le tapis et manque de basculer dans les limbes dont on ne revient jamais, celles du ridicule (le script a apparemment divagué un bon moment avant d’être concrétisé). L’ultime plan envisage même une potentielle suite.

 

3/6

 

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Commentaires: 4
  • #1

    alice in oliver (vendredi, 28 février 2020 18:14)

    jamais trop compris toute la frénésie autour du premier volet, en sachant que les épisodes consécutifs se montrent encore plus rébarbatifs, celui ci y compris.

  • #2

    Roggy (samedi, 29 février 2020 10:03)

    Je ne connais pas les suites du film, mais du coup j'aimerai bien voir ça :).

  • #3

    Princécranoir (samedi, 28 mars 2020 15:54)

    Proposition de circonstance mais tout cela ne m'inspire guère…
    Quitte à me confiner avec des infectés british, je crois que je préfère me revoir "28 jours plus tard".

  • #4

    Roggy (samedi, 28 mars 2020 16:07)

    Tu as raison, cette production britannique est bien plus acceptable :).