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The Walking dead

 

Saison 9 : 16 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2011

Créateurs : Franck Darabont, Robert Kirkman

 

Note : 2/6

 

Résumé : Un an et demi après la terrible guerre qui a opposé l'Alliance menée par Rick et les Sauveurs menés par Negan, la vie semble s'être apaisée et un semblant de civilisation commence à renaître grâce aux travaux de Rick. Mais la cohabitation avec les Sauveurs reste remplie de tensions et certains ont du mal à s'y habituer. Tandis que les tensions grandissent de plus en plus, personne n'aperçoit le véritable danger qui se profile à leur insu et qui va changer l'installation de leur « nouvelle vie ». Menés par Alpha et Beta, les « Chuchoteurs » approchent.

 

 

Avec une nouvelle showrunner (Angela Kang) et, apparemment, un rapprochement de la série avec le ton et l’ambiance du Comics créée par Robert Kirkman, on pouvait s’attendre à un redémarrage en fanfare pour un show qui commençait à sérieusement se scléroser avec déjà 8 saisons au compteur. La saison précédente était, à mon sens, la plus anémié de l’ensemble. Force est de constater que je m’étais trompé. Cette saison 9 est sans aucun doute la plus faiblarde et indigente depuis le début. Les enjeux envolés avec la mise en sourdine progressive des rôdeurs et la communauté des « Sauveurs » décimée, The Walking Dead erre pendant 16 longs épisodes sans savoir où aller avant l’apparition d’une nouvelle menace, les « Chuchoteurs » et la disparition du personnage emblématique, le charismatique Rick.

 

La petite maison dans la prairie

Si on s’ennuyait la saison précédente, il semblait difficile de faire plus mou et anecdotique. Et pourtant. Les scénaristes se vautrent allégrement dans une espèce de sitcom dénuée d’enjeux alternant entre les différents groupes désormais complètement autonomes. C’est le moment d’une pause (certes bien méritée) et nos héros se ressourcent derrière les barricades, prennent le temps de s’aimer, cultiver les champs et deviser sur le sens de la vie. Des bavardages récurrents pour développer les caractéristiques des protagonistes et concrétiser leurs amours, mais surtout afin masquer les carences d’un scénario devenu mort-vivant à force de tourner en rond. D’autant plus que depuis 8 ans, on connaît très bien leur caractère. Rick fait tout pour se faire détester, Michonne ne transige sur rien et Maggie prend son rôle de chef trop à cœur. Bref, tout le monde ronronne, même ce pauvre Negan enfermé dans sa cellule à l’écart des autres.

Tchao Rick

Et puis, voyant le désastre se profiler à l’horizon ou bien la volonté d’Andrew Lincoln d’arrêter là les frais, son personnage disparaît. Rick veut construire un pont (comme un messie policier) pour rassembler les communautés, mais la construction est menacée par une inondation. Qu’à cela ne tienne, Rick se sacrifie pour sauver les siens. Un épisode élégiaque où « le » héros du show revoit ses anciens amis avant de succomber… ou pas car finalement il est recueilli en hélicoptère à moitié dans les vapes. Etrange de finir comme ça, ou bien la volonté de le faire revenir plus tard, dans des téléfilms voire des spin-off annoncés par la production. A l’image de cette fin non iconique et il faut bien le dire ratée, sa « mort » aurait dû être un bouleversement pour ses proches. Là encore, les scénaristes utilisent le subterfuge d’un bond de plusieurs années dans le temps.

 

Tempus fugit

Dans l’épisode suivant, plusieurs années plus tard la vie a repris son cours sans Rick. Les personnages ont vieilli à l’instar des enfants, dont la petite Judy au caractère bien trempé qui se prend pour Carl avec son flingue et son chapeau. Visiblement, la situation s’est améliorée et les communautés ont prospéré pendant que Daryl et Michonne recherchent toujours le corps de leur chef. D’autres personnages se sont rapprochés et les nouveaux enjeux tournent autour de l’organisation d’une foire et de l’acceptation de cinq nouveaux survivants. Problème, l’ensemble reste confus avec la profusion des personnages et les incessants retours en arrière afin notamment de comprendre la grossesse de Michonne. Une veuve éplorée mais toujours aussi combattive au sein d’une assemblée qui s’est quelque peu embourgeoisée face au manque de ricochets de la série.

La femme qui murmurait à l’oreille des morts

Ultime rebondissement dans le dernier tiers avec l’apparition des nouveaux « méchants » du coin, les « Chuchoteurs ». Des humains dont la caractéristique est de porter un masque de zombie et de marcher comme eux pour voyager à leurs côtés afin de s’auto-protéger. Belliqueux et adeptes du couteau, leur arrivée déstabilise le quotidien et relance quelque peu l’intérêt avec le personnage d’Alpha (Samantha Morton) leader dérangée et rasée à la Marlon Brando dans Apocalypse Now. Elle est à la recherche de sa fille Lydia. Cette dernière est tiraillée entre sa famille originelle et sa volonté de faire partie des amis de mes amis. Elle devient ainsi le sujet principal des conflits à venir. Ces épisodes sont plus pêchus et entraînent une certaine dynamique rapidement plombée par une fin encore bâclée.

 

Le froid et l’ennui

Pour clore cette saison, le froid fond sur nos héros et « le Royaume » se disloque obligeant ses membres à fuir en traversant le territoire des Chuchoteurs au péril de leur vie. Car avant d’en arriver là, ces nouveaux méchants ont procédé à quelques exécutions de personnages pour le coup assez marquantes. Mais à l’image du dernier épisode inodore et sans climax de la saison 8, cette 9ème de The Walking Dead peine à convaincre, désormais engoncée dans son costume de suffisance où les péripéties se succèdent avec une forme de léthargie. A tel point que chaque mort d’un personnage récurrent paraît presque anecdotique. Il faut voir le sort réservé à ce pauvre Jésus dont la disparition est finalement traitée avec une absence d’empathie improbable. C’est certain, il y a vraiment quelque chose qui ne tourne plus très rond chez les scénaristes et les personnages, à l’inverse des zomblards toujours bien là pour bouffer une cervelle sur le pouce.

 

 

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