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THE WALKING DEAD

 

Saison 10 : 22 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2011

Créateurs : Franck Darabont, Robert Kirkman

 

Note : 3,5/6

 

Résumé : Les Chuchoteurs, ce clan qui a appris à vivre avec les morts-vivants, ont mis en péril les communautés de survivants. Dirigés par Alpha, une femme autoritaire et violente, les Chuchoteurs ont étendu leur territoire. Daryl et ses compagnons sont sur les routes, à la merci d'Alpha et de ses hommes. Les survivants doivent se réorganiser et reprendre du poil de la bête. Quant à Negan, l'ancien chef des Sauveurs, il peut s'avérer qu'il devienne un allié inattendu. Daryl, Michonne, Carol et les autres vont devoir composer avec cette nouvelle donne et se confronter avec Alpha.

 

Après deux dernières saisons bien pourraves à tous les niveaux, j’attaquais cette 10ème saison sans grand enthousiasme, même si mon indécrottable complétisme et mon indéfectible amour pour la série me poussaient à un éternel optimisme comme quand on remet les panards dans de vieux chaussons troués. Et pour le coup, malgré une saison trop longue rallongée de 6 épisodes bonus et quelques segments à l’encéphalogramme plat, votre serviteur a été agréablement surpris par un regain de forme au moins dans la première moitié du show avec la poursuite de la guerre contre les chuchoteurs, sans doute le groupe de « vilains » les plus intéressants et coriaces de la série et des rebondissements bien plus haletants. Promenons-nous donc à nouveau dans les bois de la dixième saison.

 

Franchir la ligne

Dans la continuité de la saison précédente, nos héros sont toujours sous la menace des chuchoteurs matérialisée par une frontière territoriale entre les deux groupes. Un statu quo de quelques mois mis à mal par l’explosion dans la forêt d’un satellite russe et le départ d’un incendie que Michonne et ses amis décident de circonscrire directement en territoire ennemi pour éviter sa propagation. Mal leur en prend car c’est prétexte pour Alpha et ses déglingos de fomenter un nouveau plan d’attaque afin d’éradiquer les villages de nos survivants. Ce sera finalement la ligne directrice de la saison entre trahison, complot et morts-vivants. Parce qu’Alpha est une manipulatrice hors pair et a placé ses billes jusque dans le cœur des membres la communauté, ces derniers en feront l’amère expérience.

 

Alpha, Beta, Gamma

Les scénaristes profitent du temps dévolu pour approfondir les psychés de la leader Alpha (excellente Samantha Morton) avec son crâne rasé et son attitude proche de la folie de Marlon Brando dans Apocalypse Now. Charismatique, elle compose un personnage complexe, avec comme point faible sa fille, dont l’origine est développée par des flashbacks dès le deuxième épisode et notamment sa rencontre avec Beta. Son futur lieutenant encore plus tcharbé (Ryan Hurst, Sons of Anarchy), sorte de métalleux masqué et baraqué comme une armoire à glace capable de défoncer ses propres partisans. D’ailleurs, les épisodes 14 et 15 consacré à ce boogeyman comptent parmi les plus réussis de la saison, de son passé tumultueux et musical avec des zomblards transformés en fans, à sa dévotion trouble envers Alpha. Un des meilleurs bad guy vu depuis longtemps.

La horde sauvage

Côté morts qui marchent, le quota de présence à l’écran et de dézinguage est comme toujours rempli (le stock ne semble pas prêt de s’éteindre malgré le nombre hallucinant de cadavres explosés) avec en supplément cette année le déploiement d’un méga horde cachée, en réserve et au service des chuchoteurs afin de leur porter un coup fatal. Carol, Daryl et quelques autres tentent de débusquer ces centaines de probables assaillants dans une grotte (épisode 9) avec un destin funeste à la clé tandis que l’assaut final se prépare grâce à la capacité des chuchoteurs à se faufiler parmi les morts pour les guider à leur guise, en l’occurrence vers les remparts de la Colline.

 

La colline a des pieux

L’affrontement final arrive au milieu de la saison. La horde de zombards escortée de chuchoteurs armés fait maintenant face à la communauté pour un assaut violent et une baston d’enfer. Malgré leur équipement et leur entraînement au combat et à la défense de leur territoire, les survivants sont éparpillés façon puzzle sanglant dans la forêt. La faute à un manque de leaders dans l’équipe (Rick était un con mais tranchait dans le vif) et à la multiplication des personnages principaux obligeant les scénaristes à choisir entre certains protagonistes et en effleurer d’autres à l’instar de la petite Judith entre son enfance désormais envolée et son appétit à découper du zombie. Elle focalise l’attention, la peur et le protectionnisme de l’ensemble du casting.

Extra balle

La fin de la saison voit le retour de Maggie et surtout l’ajout de 6 épisodes permettant de développer des binômes. Daryl et Carol pour un segment sans intérêt préfigurant déjà une nouvelle série les mettant en vedettes, Aaron et Gabriel dont le seul attrait est la présence de Robert Patrick dans un rôle qui lui va bien. Et puis la quête d’Eugene, Ezekiel, Yumiko et Princesse (une nouvelle venue) permet d’introduire de nouveaux protagonistes, une armée composée de soldats ressemblant à des Stormtroopers et qui deviendra récurrente dans la saison 11 (a priori comme les nouvelles vilains « les Faucheurs » à la poursuite de Maggie). Mais c’est bien l’ultime épisode 22 (Here’s Negan) qui mérite l’attente. Il est consacré à Negan, en quête de rédemption depuis plusieurs années afin de s’intégrer à la communauté, à la façon dont il en est arrivé à cette folie destructrice et de créer son groupe des « Sauveurs » suite à la maladie et la mort de sa femme (Hilarie Burton Morgan, la propre épouse de Jeffrey Dean Morgan). Sans doute le meilleur épisode de la saison avec son ton élégiaque et un Negan au pic de ses tourments et hésitations avec le toujours iconique Jeffrey Dean Morgan accompagné de son blouson en cuir et de sa batte de baseball.

 

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