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THE WALKING DEAD

 

Saison 6 : 16 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2011

Créateurs : Franck Darabont, Robert Kirkman

 

Note : 4/6

 

 

 

Dans la continuité de la saison 5, le show démarre sur les chapeaux de roues avec des milliers de rôdeurs coincées dans une zone seulement protégée par l’agencement de camions qui menacent de céder. Un flashforward des événements avant un petit retour en arrière amenant à cette situation. L’action se déroule toujours dans la Communauté d’Alexandria désormais aux mains de Rick et de sa troupe. Plus aguerrie au combat, Rick and Co ont pris le dessus sur des habitants non-violents et peu en capacité de se défendre des infectés mais également des bandes d’humains presque revenus à l’état sauvage et balafrés d’un « W » sur le front. Bref, une menace latente derrière les murs en tôle. Malgré quelques longueurs, cette 6e saison s’avère assez dense entre la lutte contre les zombies et les attaques régulières d’humains belliqueux.

 

Peur sur la ville

Dans la première moitié de la saison, l’objectif de Rick et ses amis est de déplacer la « horde » hors de portée d’Alexandria alors que la cohorte de morts-vivants s’échappe du piège et s’apprête à déferler sur la ville. Comme dans un défilé, Daryl, Sasha et Abraham escortent la masse au petit trot avant qu’une bonne moitié ne soit détournée de son chemin, attirée par le klaxon d’un camion suite à une attaque d’Alexandria par les Wolves. Changement de programme et l’assaut inéluctable se produit par une brèche où s’engouffrent les bouffeurs de chair humaine. L’épisode 9 « Sans issue » crée ainsi un basculement dans l’esprit des habitants initiaux de la ville. Confrontés aux rôdeurs, ces derniers prennent les armes aux côtés de nos héros pour un épisode particulièrement sanglant finissant dans un lac enflammé accompagné d’images magnifiques. La communauté y gagnera beaucoup au-delà de la victoire. Le respect de Rick et une prise de conscience que se battre est une obligation. La survie passe par ce prix même si le goût du sang est parfois amer pour certains.

 

Les Sauveurs

A ce moment-là, les survivants semblent avoir trouvé un havre de paix et s’imaginent pouvoir s’établir définitivement entre ses murs. Au chaud, protégés et avec de la nourriture en abondance, la vie reprend ses droits progressivement. Les couples se forment dans un sursaut d’humanité presque trop idyllique pour être réelle. On sent que les scénaristes étirent artificiellement la saison en y ajoutant de la romance. Dehors, une autre menace se fait jour. Des humains se faisant appelés « Les Sauveurs » contraignent les autres communautés, comme celle de la « Colline » à travailler pour eux et à leur donner la moitié de leur nourriture en échange de leur survie. De fait, pour rester en vie, certains humains volent et tuent. Daryl en fera l’amère expérience avec sa moto. Plusieurs bandes armées errent ainsi dans la campagne et lorgnent avec envie sur Alexandria. De cette peur de tout perdre, Rick décide d’attaquer et d’exterminer le mal à la racine.

 

Œil pour œil

En faisant ce choix radical, le shériff en chef déclenche un malaise au sein de ses rangs. Passe encore de tuer des rôdeurs, mais là ils s’attaquent à des êtres humains notamment lors de la prise d’un bâtiment détenu par les Sauveurs. Prisonnières, Carol et Maggie prennent conscience de la situation et chavirent rapidement vers la répulsion et l’horreur absolue après ces terribles exactions considérées comme des meurtres par les deux femmes. De fait, ces représailles déclenchent la colère des Sauveurs qui, dans la dernière partie, vont tenter de se venger. La frontière avec la folie est alors franchie par le groupe qui ne jure plus que par la guerre et la mort afin de se défendre par tous les moyens. Certes, tous les personnages reclus dans la ville n’ont pas la même façon de penser à commencer par Carol. Présentée comme une femme forte et déterminée, ses émotions prennent le dessus jusqu’à la déstabiliser profondément et rejeter toute forme de violence. Résignée et touchée dans son âme, sa raison vacille malgré les supplications de Morgan.

Morgan de toi

Dans l’épisode 4 intitulé « Ici n'est pas ici », la série fait une pause pour s’intéresser spécifiquement au personnage de Margon (Lennie James). Un procédé classique à la télévision (on pense au personnage d’Eva Green développé dans un épisode spécifique dans Penny dreadful). Morgan, père de famille normal tombe dans la folie suite à la perte des siens. Il avait été découvert par Rick avant de rejoindre définitivement le groupe. L’épisode se concentre sur lui et sa rencontre avec un adepte de la non-violence et de l’aïkido. Ce personnage bon et simple (un ancien psychiatre) remet Morgan dans le droit chemin, encore ravagé par le mal et toujours prêt à retomber dans ses travers violents. Si l’épisode n’apporte pas grand-chose au récit, il permet de mieux comprendre la psyché et les réactions de Morgan face aux situations de conflit.

 

L’arrivée de Negan

Dans les derniers épisodes, le danger des zombies a quasiment disparu. Nos héros sont en guerre contre d’autres hommes, les Sauveurs qui cherchent à les détruire en les contraignant à sortir de leur tanière. Nombreux et sur armés, leurs hommes de mains quadrillent le terrain empêchant Rick et les siens (dont une Maggie en mauvais état suite à un début de grossesse difficile) de s’échapper. Les routes semblent infranchissables et ils sont capturés dans l’ultime épisode. Ces dernières minutes sont assez éprouvantes. Une dizaine des personnages principaux sont agenouillés en rang d’oignons face au méchant de service. Le fameux Negan (Jeffrey Dean Morgan) apparaît enfin, avec sa tenue en cuir et sa batte de base-ball recouvert de fil barbelé. Goguenard, il se fait un malin plaisir à plaisanter de longues minutes avant d’assener de grands coups sur la tête d’un personnage sans que le spectateur ne sache qui est le malheureux élu tiré au sort. Un cliffhanger assez efficace pour annoncer la saison 7 et introduire un protagoniste particulièrement iconique.

 

Au final, cette saison 6 tient encore la route malgré sa longueur (16 épisodes) et la multiplicité des sous-intrigues et des personnages. Beaucoup estiment que cette saison est ratée. Ce n’est pas mon cas. Jamais ennuyeux, la mise en scène et le scénario restent cohérents (on saluera la réalisation et les maquillages de Greg Nicotero) malgré sans doute quelques retournements de comportements un peu trop faciles (Eugène, Carol ou le prêtre) et l’abandon de seconds rôles. En même temps, comment ne pas imaginer que certains protagonistes n’aient pas des attitudes contradictoires face à des situations tragiques et si violentes. Forcément, au bout de 6 ans, la mécanique est toujours la même et certains épisodes sont là pour faire le nombre au détriment de l’intrigue. Une forme de redondance inhérente à bon nombre de séries.

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Rigs (mardi, 13 août 2019 19:23)

    Excellent dernier épisode, quelques bons moment entre-temps (Morgan et son psy en effet, Carol contre les femmes dans l'espèce d'usine, Rick qui doit trancher la main de **** lorsque la horde s'abat) mais malheureusement la routine est trop bien installée désormais, on ne vibre plus vraiment à tout cela. La saison suivante, en gagnant un bon méchant, fait monter le niveau, mais 16 épisodes à chaque fois, c'est beaucoup trop...

  • #2

    Roggy (mardi, 13 août 2019 19:49)

    C'est vrai que la routine s'installe au bout de 6 saisons, même si je continue à prendre du plaisir. Difficile de se renouveler et 16 épisodes par saison, c'est sans doute un peu trop...