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THE WALKING DEAD

 

Saison 4 : 16 épisodes

Durée : 42 min/épisode

Date de création : 2011

Créateurs : Franck Darabont, Robert Kirkman

 

Note : 4,5/ 6

 

Nous avions laissé nos héros dans la prison où ils s’étaient réfugiés tandis que la ville de Woodbury était tombée sous les assauts des rôdeurs, malgré la résistance du Gouverneur. Un chef borgne en déroute parti avec ses sbires pour le plus grand bonheur de tous. Dans le premier épisode de la saison 4, on retrouve plusieurs mois plus tard le groupe original auquel se sont ajoutés des rescapés récupérés un peu partout. Une nouvelle communauté tentant de survivre dans un lieu clos entouré par une horde de zombies bloqués par un enceinte grillagée.

 

La petite prison dans la prairie

Un premier épisode presque bucolique où l’humanité aurait repris forme avec des êtres plus apaisés. A tel point que Rick a laissé de côté son arme au profit d’outils de jardiniers. Il a monté un potager où il cultive des légumes et élève des cochons. L’ancien policier n’est plus le chef du groupe, un rôle dévolu à un conseil restreint. La vie se déroule ainsi au rythme des tâches quotidiennes et de la recherche de nourriture dans un climat aux antipodes des saisons précédentes. Les 5 premiers épisodes se cantonnent donc dans la prison qui, malgré cette apparence de tranquillité, est assaillie par des infectés de plus en plus nombreux s’agglutinant au risque de faire céder les protections. Pire, un virus grippal extrêmement violent commence à faire des ravages au sein du groupe obligeant une petite équipe à partir chercher des médicaments. Une infection meurtrière transformant les victimes en infectés, entraînant un des personnages à tuer et brûler les contaminés. Très vite, les suspicions et la terreur reprennent leur droit au sein d’une communauté assaillie de tout bord.

Le retour du Gouverneur

Ces 5 premiers épisodes sont ainsi mi-figue mi-raisin, alternant le bon comme le développement des relations entre les personnages et la recherche d’antibiotiques, et le moins bon avec la mise en quarantaine des malades un peu longuette par instants. Le show bascule dans l’épisode 6 avec, pour une des premières fois dans la série, deux épisodes complets consacrés à Brian (nom d'emprunt pour Philip Blake) alias le Gouverneur, un des méchants les plus charismatiques de la série. Abandonné par son groupe, il erre comme un zombie sur la terre dévastée avant de tomber sur une famille dans un immeuble. Les deux épisodes centrés sur lui humanisent son personnage et expliquent encore mieux sa folie récurrente. Se prenant d’amitié pour une petite fille, il redevient Brian, un père chargé de famille presque normal. Sauf que, obligés de fuir, la petite famille recomposée tombe sur un groupe de survivants. Poussé par ses instincts de domination et sa folie sous-jacente, Brian redevient le Gouverneur et parvient à convaincre ses « administrés » d’attaquer Rick et son groupe pour leur voler la prison. David Morrissey est toujours excellent dans ce rôle de salaud manipulateur qui, pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance, est prêt à tout pour arriver à ses fins.

Haro sur la prison

L’épisode 8 consacré à l’assaut de la prison est assez spectaculaire et sanglant, d’autant plus que les zombies se joignent à la fête. Ils n’en demandaient pas tant et en profitent pour faire ripaille. Cet épisode a pour vocation d’exploser la colonie de survivants en plusieurs morceaux. Certains s’échappent en bus, d’autres fuient comme ils peuvent en s’éparpillant dans toutes les directions. Ainsi, des groupes disparates se créent à l’image de Beth et Daryl ou Maggie accoquiné avec deux nouveaux venus Sasha et Bob. A ce moment-là, la série reprend une forme plus classique de road-movie où de petits groupes subissent des assauts réguliers en cherchant de la nourriture. Si cette 4e saison ronronnait gentiment, son intérêt est relancé en plein milieu chaque épisode suivant permettra de suivre un groupe de manière spécifique, à l’instar de ceux consacrés au Gouverneur. Séparés de leurs proches, Rick et les autres survivants reprennent une route qu’ils pensaient avoir laissé derrière eux.

Le temps de la réflexion

Si le ton de cette 4e saison s’était faite plus légère au départ, force est de constater que cette deuxième moitié bascule dans la noirceur en confrontant chacun des personnages à leur propre turpitude. La randonnée a des vertus apaisante sauf quand elle est interrompue par des zombies affamés et qu’il faut encore avoir le ventre vide. Les ressentis refoulés et le passé douloureux enfouis au plus profond de leur âme refont ainsi surface et certains retrouvent des sentiments oubliés comme Michonne ou Daryl. Ces épisodes sont à la fois très émouvants et très violents comme ceux consacrés à Carol et Tyreese accompagnés des petites Mica et Lizzie, proches de la folie et marquées à vie par la violence tout autour d’elles. Des épisodes uniques paraissant déconnectés de la série mais générant un trouble dans les comportements et révélant des caractères. Le destin funèbre de certains d’entre eux fait encore froid dans le dos.

Rick Hunter is back

Si certains personnages trouvent une forme de rédemption dans ce voyage improvisé, il en est un qui se distingue particulièrement. Rick n’est pas trop présent tout au long de cette saison. Transformé en fermier non violent au départ, il se réapproprie son leadership par la suite quand son fils est attaqué et qu’il est obligé de se battre jusqu’à être roué de coups et ressembler à un zombie. Il n’est plus que l’ombre de lui-même et les relations avec son fils Carl se dégrade de plus en plus. Ce dernier cherche à s’émanciper et lui reproche toujours la disparition de sa mère. Pourtant, Rick reprend progressivement du poil de la bête en retrouvant sa carrure et son charisme naturel. Il y a même l’avant-dernier épisode où sa rage et son côté animal explosent dans une séquence particulièrement agressive montrant sa vraie nature aux yeux de tous. Rick est encore humain mais c’est un fauve en cage qu’il ne faut pas réveiller.

Direction le Terminus

La grande question qui anime la fin de la saison est l’origine des pancartes indiquant « Le Terminus ». Un refuge destiné aux survivants qui promet une vie débarrassée d’infectés. De fait, tous les groupes reconstitués, dont les nouveaux le Sergent Abraham Ford (Michael Cudlitz) ou le Docteur Eugène Porter (Josh McDermitt), convergent vers ce soi-disant Eden en suivant la même voie ferrée. Une route semée d’embûches (c’est souvent le cas quand même) où les rôles secondaires sont mis en valeur au même titre que les personnages récurrents. Ce qui ne change pas dans la série, ce sont les effets spéciaux magnifiquement sanglants et réalistes de Greg Nicotero, qui réalise certains épisodes, et cette violence sourde et prégnante qui irradie chaque scène comme si le cauchemar était perpétuel. Et ce n’est pas le dernier épisode qui infirmera ce ressenti.

 

Au final, cette 4e saison s’avère meilleure que la précédente car elle parvient à se sortir de son carcan en lâchant ses personnages à l’aventure au sein d’une nature hostile et infestée de zombies, mais aussi d’humains encore pires que ces derniers. Les enjeux sont ainsi relancés même si, forcément, au bout de quatre ans on commence à avoir fait le tour de la question.

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Commentaires: 6
  • #1

    Rigs Mordo (lundi, 07 août 2017 20:30)

    Bien de ton avis! Belle chronique d'ailleurs. Mais oui, c'est la première saison qui m'avait pleinement satisfait, plus fluide que les autres, moins de temps morts, des persos sympas qui arrivent (Abraham est le meilleur de la série, Eugène est super aussi), une bonne scène d'action avec le Gouverneur, des épisodes poignants (la petite gamine qui grille un fusible). Non vraiment une des meilleures. Les deux suivantes sont un chouia moins bonnes, même si elles ont leurs bons moments aussi.

  • #2

    Roggy (lundi, 07 août 2017 20:33)

    N'ayant jamais lu la BD, il semblerait que les personnages d'Abraham et Eugène soient importants. Ils ont effectivement un bon potentiel et j'espère les revoir par la suite. En même temps, au bout de la 4e saison, c'est forcément difficile de se renouveler.

  • #3

    Alice In Oliver (mardi, 08 août 2017 11:30)

    Pour moi cette saison 4 représente la quintessence de la série avec un bad guy en or et de nombreux rebondissements

  • #4

    Roggy (mardi, 08 août 2017 12:03)

    Comme je n'ai pas encore vu les autres saisons, j'espère que la suite sera néanmoins à la hauteur :)

  • #5

    princécranoir (mercredi, 09 août 2017 08:48)

    "comme si le cauchemar était perpétuel" Mais il l'est justement. Il faut avouer que 16 épisodes pour une saison, c'est une gageure difficile à tenir. Cette 4ème saison se tenait encore en effet. Par contre les suivantes... J'ai fini par lâcher.

  • #6

    Roggy (mercredi, 09 août 2017 09:12)

    Il l'est effectivement mais au début de la saison, il paraissait possible de tout changer. Il me semble aussi que ces 16 épisodes passent mieux que la saison précédente.