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THE EXORCIST

 

Saison 2 : 10 épisodes

Durée : environ 45 mn

Date de création : 2016

Créateurs : Jeremy Slater

 

Note : 4/6

 

 

 

Pitch : Plusieurs mois après avoir quitté Chicago, le Père Tomas Ortega poursuit son apprentissage pour devenir exorciste. Accompagné du Père Marcus Keane, il parcourt le pays à la recherche de personnes à sauver. Sur une île au large de Seattle, le quotidien de la famille d’accueil d’Andrew Kim est bouleversé par le comportement étrange de l’un des jeunes garçons qui semble être possédé par une force diabolique.

 

L’ouverture de cette saison 2 se situe six mois après les événements qui avaient secoué Chicago avec un parallèle judicieux et bien amené avec le chef-d’œuvre de William Friedkin. Si les quelques notes de la ritournelle terrifiante retentiront subrepticement, la deuxième saison s’affranchit encore plus de l’œuvre de William Peter Blatty pour voguer vers de nouveaux terrains avec toujours en son cœur la problématique de la possession et de l’exorcisme.

Tomas Vs Marcus

Le show commence par une course-poursuite entre nos deux exorcistes, Tomas et Marcus, et la famille d’une pauvre femme possédée par une entité belliqueuse afin de la récupérer avant d’être soumise à la question et faire sortir le démon qui l’habite. Une entame énergique surtout réalisée pour mettre en avant le nouveau « travail » du duo de prêtes, désormais en vadrouille à la recherche d’âmes à sauver. Le Père Tomas (Alfonso Herrera) et Marcus Keane (Ben Daniels) continuent donc leur office pour débusquer le vrai du faux à l’image d’une gamine maltraitée par sa mère. Leur relation, toujours aussi fusionnelle jusqu’à l’opposition musclée, met en exergue le caractère chien fou de Tomas, trop pressé de rentrer dans la bataille au risque de se faire lui mène posséder régulièrement par le mal, devenant par instant le réceptacle de visions cauchemardesques. Face à lui, Marcus fait valoir son expérience pour former son jeune apprenti en même temps qu’il perd pied dans sa foi. Perclus de traumas et de zones d’ombres, Marcus se dévoile peu à peu au contact d’un personnage qui lui fait ressortir des émotions anciennes et découvrir ses vraies attirances sexuelles, déjà entrevues dans la saison 1. Un personnage ambigu mais terriblement attachant, véritable pierre angulaire de la série.

 

La maison du diable

La saison 2 de The Exorcist est divisée en deux arcs narratifs dont le principal se situe sur l’île de Nachburn au large de Seattle, où sont rassemblés quelques adolescents en difficulté dans une vieille maison dirigé par Andy (John Cho, Flashforward). Après quelques épisodes de présentation un peu longuets, l’action prend ses quartiers dans ce lieu où ces enfants tourmentés (on reconnaît Brianna Hildebrand, alias Negasonic dans Deadpool dans le rôle de Verity une ado révoltée) évoluent dans une demeure dont les murs recèlent un esprit aussi trompeur que frappeur qui tourneboule les certitudes d’Andy. On est clairement dans une ambiance de maison hantée (peut-être le succès de films tels que Conjuring) dans laquelle les possessions se greffent progressivement et passent d’un personnage à l’autre avec une certaine cohérence. Apparitions et poltergeists se succèdent ainsi dans cette résidence aux accents coloniaux, avec quelques saillies vers le Shining de Stephen King, notamment dans la progression caractérielle d’Andy.

Mouse costaud

La sous-intrigue mettant en vedette le Père Bennett (Kurt Egyiawan) et le personnage trouble de Mouse (Zuleikha Robinson) est relativement anecdotique et secondaire. Il reprend les éléments de la première saison sur la théorie du complot et la transformation de certains membres du Vatican en démons, se servant de leur corps physique pour intégrer le monde des humains. Sans être ratées, ces séquences n’apportent pas grand-chose à l’histoire et restent assez basiques (on pense à la série The Strain) hormis des effets spéciaux et des maquillages de bonne facture. Ce sera surtout l’occasion d’introduire le personnage de Mouse qui pourrait prendre de l’importance dans le futur. Une femme hantée par son passé et aux méthodes expéditives pour renvoyer les démons dans la bouche de l’enfer.

Tout fini par un exorcisme

Sur les derniers épisodes, l’action se concentre sur l’île et le combat de Marcus et Tomas contre l’entité démoniaque, désormais coincée au tréfonds d’un des personnages. Encore une fois, l’objectif est de l’extraire en évitant de tuer l’être humain prisonnier dans son propre corps. Une thématique identique à la saison précédente dont la deuxième ne fait pas l’économie, passage obligé d’une série où l’aspect religieux est appréhendé sur l’autel de la perte de foi et des propres démons intérieurs de chaque protagoniste. Leur sort tient avant tout à leur capacité de s’extraire d’une psyché encombrée par la présente d’un invité inattendu et particulièrement destructeur.

 

Certes, la série commence assez lentement, les épisodes avec les gamins ne prennent pas vraiment de risque et il faut attendre l’irruption de nos deux enquêteurs religieux sur cette île renfermant des événements antérieurs tragiques pour enfin passer la vitesse supérieure. Comme dans la première saison, The Exorcist reste violent et les séquences d’exorcisme font mal, les corps se contorsionnent au rythme des psalmodies ressassés par Marcus et Tomas. Même les enfants subissent les désagréments de la possession au milieu d’entités se glissant dans le subconscient de leurs victimes et de personnages perdus entre certitudes et rationalité. Cette nouvelle saison développe encore plus les caractères de Tomas et Marcus au fur et à mesure où les épisodes se dévoilent grâce à un rythme et une mise en scène soutenus. Rupert Wyatt, La planète des singes, en est un des producteurs exécutifs.

 

A priori, la série est stoppée et donc pas de Saison 3. Dommage, car il restait du potentiel pour développer d’autres histoires.

 

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Commentaires: 2
  • #1

    alice in oliver (mardi, 08 octobre 2019 15:46)

    mouaif, je suis bcp plus circonspect sur cette saison 2 et j'opte davantage pour la première saison. Maigre consolation, cette saison 2 reste tjs supérieur aux nombreuses suites consécutives du premier chapitre

  • #2

    Roggy (mardi, 08 octobre 2019 16:31)

    Je suis d'accord avec toi sur la qualité des suites et je préfère également la première saison. Mais pas infamant non plus.