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BILAN DE L’ANNEE 2020

 

Je ne vous ferai pas l’offense de faire un bilan d’une année 2020 désolante à ranger définitivement dans les cartons, mais plutôt de parler "enfin" cinéma en mettant en lumière quelques titres qui m’ont marqués. Si je me suis rendu à la Cinémathèque de Paris début février pour la reprise du festival de Gérardmer avant le début de la fin du monde, j’ai eu la chance de fréquenter, masqué comme Zorro, les coursives de l’Etrange festival en septembre, un des rares festivals à être programmé à cette période. A la clé, quelques perles déjà sortis ou encore sur les étagères en attente d’un créneau officiel. Bref, petit coup d’œil rapide dans le rétro ciné d’une année pourrie en espérant de meilleurs auspices pour revenir en salles et refaire le monde dans les travées des festivals belgico-hexagonaux notamment.

 

Je vous souhaite à toutes et tous une bien meilleure année que la précédente.

 

The Invisible Man -- Australie/USA/Canada/UK - Leigh Whannell

 

Sans doute un des meilleurs Jason Blum pour cette relecture d’une créature du bestiaire de la Universal traité sous l’angle original et dans l’air du temps des violences conjugales. Elisabeth Moss apporte ici tout son charisme de femme ordinaire poursuivie par un ennemi invisible mais belliqueux. Après une séquence d’ouverture immersive, le film est perclus de scènes chocs pour cette série B de haut niveau par un Leigh Whannell (Upgrade) qui s’y connaît en la matière. Dommage pour son final trop long et en-deçà du reste du métrage.

 

Light of My Life – USA - Casey Affleck

 

Loin des clichés du post-apo classique, Casey Affleck pose le sujet de la vie après une crise majeure dans une humanité amputée de sa partie féminine. Seul avec sa fille, Affleck en père protecteur, se déplace dans un environnement naturel forcément anxiogène où chaque rencontre vire au malaise. Son duo avec la petite Rag (Anna Pniowsky) est bourré d’empathie et de connivence dans ce long-métrage tout en douceur aux accès de violence cathartique. Magnifique visuellement, il s’avère également une belle réflexion sur la paternité.

 

Fried Barry –Afrique-du-Sud – Ryan Kruger (Etrange festival)

 

L’ovni Sud-Af de l’année pour ce premier film où Barry (Gary Green, comédien amateur qui a improvisé la plupart de ses scènes, à l’image de l’ensemble du film) héroïnomane notoire erre dans la ville du Cap après s’être fait enlever et manipuler le pénis par des extraterrestres. Rencontres interlopes et séquences outranciers voire gore sont au menu de ce trip hallucinatoire aux accents électro ultra envoûtant. Barry traîne sa dégaine de tueur émacié dégingandé et son allure de Schwarzy dans Terminator parmi une humanité encore plus taré que lui. Hallucinant et attachant.

 

Relic - Australie/USA – Natalie Erika James (Etrange festival)

 

Avec ce premier long-métrage, Natalie Erika James franchit les portes du fantastique avec une aisance et une maestria étonnantes. Ces trois générations de femmes portées par des actrices formidables (Robyn Nevin, Emily Mortimer et Bella Heathcote) investissent une maison bien étrange perdue dans le bush australien. Film sur les affres de la vieillesse, Relic prend les couloirs du fantastique avec intelligence jusqu’à enserrer ses protagonistes dans les murs de la décrépitude des corps et des esprits. La dernière bobine convoque la terreur combinée à l’émotion lors d’une ultime séquence à la beauté élégiaque.

 

Saint-Maud – UK – Rose Glass (Reprise Gerardmer)

 

Sur une côte anglaise Maud, infirmière de son état, s’installe chez Amanda, une ancienne danseuse malade. Entre une jeune bigote (excellente Morfydd Clark) qui croit parler à Dieu et une vielle femme acariâtre et excentrique aux mœurs dépravées, la cohabitation fait des étincelles. Avec ce premier long-métrage, Rose Glass instaure une atmosphère particulière de drame horrifique à cette relation ambiguë faite d’hallucinations visuelles et d’incarnation de l’esprit Saint sur le corps meurtri de Maud. Voyage réussi sur les terrains de la folie et des croyances avant une dernière séquence à la fois horrible et magnifique.

 

The Vigil – Etats-Unis – Keith Thomas (Reprise Gerardmer)

 

Production Blumhouse pour ce premier long situé dans la communauté juive orthodoxe de New-York. Yakov est contraint d’assurer une veillée funèbre et passe une nuit sans ivresse mais aux prises avec une créature tentant de pénétrer le monde des vivants et doit également faire face à ses propres démons traumatiques. Si le film n’est pas révolutionnaire et reprend quelques archétypes du genre, il est plutôt bien charpenté et explore le côté obscur de la mythologie juive avec ses rites et ses superstitions. Plus subtil qu’il n’y paraît pour son personnage perdu entre modernité et tradition.

 

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Commentaires: 4
  • #1

    princecranoir (samedi, 09 janvier 2021 11:52)

    En effet, j'ai du retard !
    Une année bien naze que tu as su mettre tout de même à profit en te glissant dans les salles de ces festivals profitant des fenêtres de tir. Quelques uns de ces titres me font envie, j'avoue ("Relic", "The Vigil"). J'ai loupé le coche avec "Invisible Man", je tâcherai de rattraper cela en vidéo. Quant au film d'Affleck, je n'ai pas eu le même coup de coeur. Je m'en vais lire ta chronique dans le détail néanmoins.
    Meilleurs voeux (et que l'horreur reste confinée sur les écrans) !

  • #2

    Roggy (samedi, 09 janvier 2021 12:02)

    Merci pour ton passage. Et oui, l'année a été plus que bizarre, on se serait vraiment cru dans un film d'horreur. Hope pour le futur !

  • #3

    titi70 (mardi, 19 janvier 2021 16:26)

    Bilan intéressant, même si, hormis Invisible Man, je n'ai vu aucun des films de la liste. Mais, j'avoue que, dans tes coup de cœur, Relic me tente bien.

  • #4

    Roggy (mardi, 19 janvier 2021 20:00)

    Un bilan un peu tronqué et forcément décalé grâce aux films vus en festival. Quant à Relic, c'est un vrai coup de cœur pour ma part.