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Soirée Perles rares vampiriques à la Cinémathèque
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Jour 7

7ème Jour : Mercredi 10 septembre

 

Le festival se poursuit avec aujourd'hui une thématique action policière avec un Uwe Boll explosif, une pépite ricaine des 70's et un western autrichien.

 

RAMPAGE 2 – Action – Canada/Allemagne – 2014 – Uwe Boll

 

Difficile de se prononcer sur cette suite du brulôt démastiqueur de foule Rampage. Tout le monde connaît Uwe Boll, catalogué plus mauvais réalisateur du monde avec ses adaptations de jeux vidéos (House of the dead, Alone in the dark). Pourtant, le brave Uwe a aussi montré ce qu'il était capable de faire, et plutôt bien avec des œuvres comme Postal et surtout Rampage, film coup de poing.

On retrouve donc Bill (Brendan Fletcher toujours aussi bon) en tueur arnaché dans sa tenue anti-émeute et armé de ses deux fusils mitrailleurs. Il en veut toujours à la société capitaliste et deux ans après son massacre, il remet le couvert. Cette fois-ci, Uwe Boll va plus loin dans l'outrance. S'appuyant sur les discours et les dénonciations de Julian Assange et Edward Snowden, il flingue au propre comme au figuré la société américaine à la kalach.

Un discours nihiliste et jusqu'au-boutiste qui verra Bill attaquer et prendre en otage une station de télévision avec l'objectif de diffuser ses idées au monde entier. Une utilisation des médias dans l'air du temps qui permet aux extrémistes de tous bords de pouvoir exister. Formellement, le film est de bonne facture, malgré une caméra quelque peu tremblotante par moments. Ca flingue toujours autant mais, comparativement au 1er opus, le film s'est politisé. Une radicalité extrème dénonçant au lance-roquettes tous les pays occidentaux et en premier lieu les Etats-Unis, leur société de consommation et leur politique impérialiste (Même Obama en prend pour son grade).

Rampage 2 est moins puissant dans les images que son prédécesseur. Il vaut plus pour son discours, un véritable appel au meurtre des politiciens, des riches de tout bord. Un réquisitoire fourre-tout qui balance aussi bien sur la politique que la circulation des armes aux USA ou la lobotimisation des masses. Le personnage de Bill, qui reflète la véritable pensée de Boll sur l'état du monde, est un peu donneur de leçons même si certains de ses propos sont justes sur la finance et les lobbys qui contrôlent les politiques. Le réalisateur utilise ainsi des images d'archives pour étayer son propos.

Un discours révolutionnaire, anti-capitaliste et violent que seul Uwe Boll est capable d'envoyer à la face du monde. Mais, aussi un film de propagande qui pourrait être vu comme nauséabond, pris au 1er degré par des fanatiques mal intentionnés.

 

Note : 3+ / 6

 

LES CASSEURS DE GANG – Polar – USA – 1974 – Peter Hyams

 

Pitch : Deux détectives de la brigade des moeurs tentent de coincer un caïd (Rizzo), malgré les ordres de leurs supérieurs.

Dans la catégorie « Pépites de l'étrange » nous était présenté ce Busting (en VO), prémisses du buddy movie tel qu'on le connaîtra plus tard avec la série des Armes fatales et dans bien d'autres métrages. Le film est porté par deux acteurs alors au sommet de leur gloire. Elliot Gould (M.A.S.H, Le privé) la chevelure et les poils en avant, flic hâbleur avec le sourire aux lèvres et son compère Robert Blake (Le trésor de la sierra madre, Electra guild in blue) en flic plus nonchalant la cigarette au bec alors qu'il ne fume pas. Avec au casting dans des seconds rôles, la présence de Sid Haig (The devils rejects) et d'Antonio Fargas alias Huggy les bons tuyaux.

Un film ancré dans les seventies et première réalisation d'un Peter Hyams qui se fera connaître par la suite par des œuvres de SF comme Capricorne One, Outland ou la suite de 2001. Les casseurs de gang fonctionnent bien grâce au tandem des deux flics pince sans rire, naviguant dans les milieux interlopes de la prostitution et de la drogue. Les acteurs apportent une touche décalée au film, les répliques fusent et leur style cool tranchent avec les situations où ils sont embarquées, notamment quand ils font une immersion dans une boîte gai.

Le film est aussi intéressant parce qu'il donne une photographie de l'Amérique du début des années 70 et de son rapport aux mœurs et à la sexualité. Les prostitués sont arrêtées pour racollage et les homosexuels sont traités d'une manière déviantes comme des pervers. Les cabarets où les femmes dansent nues, les bars réservés aux hommes sont ainsi investis par la police et traînés en justice.

Le film se cantonne surtout à la quête des deux flics pour arrêter le parrain local Rizzo, soupçonné de fournir en drogue ses propres établissements. Les courses-poursuites, parfois sanglantes, s'enchaînent en rythme comme dans les bonnes vieilles séries américaines, le bon mot toujours au bord des lèvres.

 

Note : 4- / 6

 

THE DARK VALLEY – Western – Autriche/Allemagne – 2014 – Andreas Prochaska

 

Pitch : Un étranger arrive dans un village isolé d'une vallée de haute montagne. Il est photographe et veut immortaliser ces quelques hommes et femmes. Mais ce n'est pas forcément la réelle raison de sa présence...

Le western allemand a une longue tradition avec le héros du siècle dernier Winnetou (un acteur français d'ailleurs !) ou le récent Gold. The dark valley s'apparente au western mais, pour une fois, se situe en Europe, dans les montagnes en hiver. On y retrouve un peu tous les clichés inhérent au genre à commencer par une première scène choc.

Dans sa 1er heure, le film est plus un drame social avec l'arrivée et l'installation d'un étranger (Sam Riley) dans un petit village montagnard. Une mise en place assez lente malgré des paysages enneigés et une photographie de toute beauté.

En revanche, quand cet étranger se décide à exécuter son plan pour lequel il est là, le film prend une autre tournure, plus dure, sanglante. Et, c'est là qu'on se rappelle qu'Andreas Prochaska est l'auteur de la série des slasher Trois jours à vivre. Du coup, les gros plans gores sont nombreux comme ce piège à clous qui ira directement dans les yeux de sa victime. Les armes font de lourds dégâts et rien ne nous sera épargné.

Au final, The dark valley, même s'il manque de rythme dans sa 1ère partie, se rattrape par la suite par ce jeu de massacre orchestré aux sons de musiques contemporaines dans un ballet sanglant et vengeur.

 

Note : 4 / 6

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Commentaires: 6
  • #1

    Rigs Mordo (jeudi, 11 septembre 2014 13:57)

    J'avais trouvé le premier Rampage plutôt correct, ce qui est déjà pas mal pour du Uwe Boll (ses adaptations de jeux vidéos, c'est presque impossible à regarder pour moi) maintenant je ne sais pas si cela suffira à me faire voir une suite... Les deux autres films m'intéressent un peu moins aussi, a priori, question de style sans doute. En tout cas, encore merci pour ces super reports, Roggy!

  • #2

    laseancearoggy (jeudi, 11 septembre 2014)

    De rien Rigs. Je me doute que les autres films t'intéressent moins. Moi aussi d'ailleurs :) Mais, je suis content de voir des films différents que je ne verrai peut-être jamais plus.

  • #3

    alice in oliver (jeudi, 11 septembre 2014 16:51)

    Donc un peu mitigé concernant rampage 2. Bien envie de le voir quand même: j'avais bien aimé le 1er

  • #4

    laseancearoggy (jeudi, 11 septembre 2014 23:07)

    Certains spectateurs ont adoré et ont trouvé Uwe Boll vraiment couillu. Perso, j'ai pas ressenti la même émotion que lors du 1er film.

  • #5

    2flicsamiami (vendredi, 12 septembre 2014 11:12)

    Au début, je croyais que Peter Hyams était vraiment revenu avec un nouveau film. Hélas, je crois que sa carrière est définitivement cramé.
    Concernant Rampage, je n'avais pas vu le premier, mais je me souviens d'une chronique plutôt élogieuse sur le blog d'Oliver. Why not !

  • #6

    laseancearoggy (vendredi, 12 septembre 2014 11:20)

    Je crois que le Peter Hyams des "Casseurs de gang" a disparu sous les actioners avec JCVD :) Pour ce "Rampage 2", les avis sont partagés (j'avais aussi adoré le 1er) et il faut se faire une idée soi-même à mon avis pour un film qui est un brulot révolutionnaire.