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UPSTREAM COLOR


GENRE : Un cochon peut en cacher un autre

REALISATEUR : Shane Carruth

ANNEE : 2013

PAYS : USA

BUDGET : 50 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Amy Seimetz, Shane Carruth, Franck Mosley...


RESUME : À l’aide d’un ver qu’il fait ingurgiter à ses victimes, un homme arrive à contrôler des personnes qu’il séquestre. Contaminés, Kris et Jeff vont tenter de se reconstruire.


MON HUMBLE AVIS

Heureusement que le pitch est là pour m'aider à expliquer le dernier film de Shane Carruth (également scénariste et acteur du film). Ce dernier s'était fait connaître en 2004 avec son 1er film de SF Primer, réalisé sans moyen mais à la très bonne réputation.

Autant le dire d'emblée, l'histoire du film est difficilement racontable. Si le début est mystérieux, d'une grande beauté visuelle et porté par une musique envoûtante, il n'en est rien de la suite, comme si le réalisateur avait l'ambition de perdre volontairement son spectateur. La première demi-heure est appréciable avec cet homme qui manipule une femme (Kris) à l'aide d'un ver qu'il a introduit suite à une agression Aliénée, elle devient sa marionnette jusqu'à retirer en totalité son compte en banque. A la fin, Kris ne sait plus où elle en est, le ver s'est reproduit et se ballade sous sa peau.

C'est ensuite que le film prend un tournant abscons quand la jeune femme se rend chez un éleveur de cochons pour se faire soigner et recevoir une transfusion sanguine de la bestiole (nos cousins génétiques). Apparemment sauver, Kris reprend sa vie et rencontre Jeff, qui lui aussi semble avoir subi le même sort. Pendant plus d'une heure les scènes se succèdent alors, alternant le personnage de Kris, Jeff et de l'éleveur qui passe son temps à écouter le bruit de la nature à l'aide d'un outillage sophistiqué (!?!).

Peut-être que cela a un sens pour le réalisateur. En revanche, le spectateur reste sur le pas de la porte de son délire parce qu'on ne lui a pas laissé les clés pour entrer et partager son désir de cinéma. Certes, les images sont belles et se rapprochent dans un sens du travail de Terrence Malick dans ses dernières tentatives. Une histoire d'amour, un enchevêtrement de scènes comme un puzzle désorganisé, censé dire quoi au final ?

Film sur la manipulation (celle du spectateur ?), sur les modifications génétiques et le déterminisme ? Upstream color reste donc obtus et déclenche l'ennui sur la fin. Seul l'auteur du film sait ce qu'il a voulu dire et s'est bien gardé de nous le faire partager. Tant pis pour lui.


Note : 2 / 6

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