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GENRE : Quatrième dimension

REALISATEUR : Sono Sion

ANNEE : 2015

PAYS : Japon

BUDGET : ?


RESUME : Unique rescapée d’une attaque surnaturelle qui a décimé tout son car scolaire, Mitsuko, lycéenne qui a la faculté de voir les morts prochaines, va tenter de sauver ses camarades d’école d’un assaut de fantômes maléfiques.


MON HUMBLE AVIS

A l'instar de Takashi Miike, Sono Sion est un réalisateur prolixe et en plus il est fou. (il a tourné 6 films cette année et en a 2 autres en préparation...). Cette fois-ci, il adapte un manga lui permettant de mettre en exergue son univers violent et sa dérision permanente.

La première scène voyant le massacre de plusieurs lycéennes dans deux bus renvoie directement à l'ouverture de Suicide Club. Si Sono Sion a choisi ce manga c'est parce qu'il colle parfaitement à son cinéma contestataire et moqueur. Le monde dépeint est peuplé exclusivement de femmes, en l'occurrence de lycéennes accortes (et un peu connes ?) portant l'uniforme très court avec petite culotte blanche apparente. Si le film débute comme un épisode de la Quatrième dimension, il prend très vite les atours du manga. Entre des scènes de dialogues un peu niaises, de ballades dans les bois (merci les drones), le réalisateur instille sans retenu des séquences ultra-violentes, comme ces professeurs sortant de gros calibres pour défourailler les élèves.

Et Sono Sion, comme dans un Sushi Typhoon, n'y va pas avec le dos de la machette. Corps coupés en deux, têtes explosées se succèdent au milieu de gerbes de sang tandis que la pauvre Mitsuko se demande ce qu'elle fait là. Un peu comme le spectateur, perdu dans un scénario qui multiplie les points de vue et les situations abracadabrantesques. En bon punk, Sono Sion tape avec un burin serti de barbelé sur le bon goût et les institutions. En plus de flinguer de la donzelle hystérique, il balaie d'un revers de kalach la morale (la scène où toutes les femmes se dévêtissent dans l'église) ou la bien-pensance (gestes et dialogues vulgaires) pour explorer tous les champs du possible. La 2e partie du film vire ainsi au portnawak avec l'apparition de personnages improbables et de théories fumeuses sur les voyages dans l'espace-temps, jusqu'à une conclusion à la fois drôle et absurde. Sono Sion est comme ça, dans l'explosion des codes et dans l'outrance visuelle. Quelquefois, c'est à la limite du ringard et par moments, c'est sublime.


Note : 4-/6

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