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KILLER JOE

 

GENRE : Mon ami Joe

REALISATEUR : William Friedkin

ANNEE : 2011

PAYS : USA

BUDGET : 10 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Matthew McConaughey, Emile Hirsh, JunoTemple, Gina Gershon...

 

RESUME : Chris, 22 ans, minable dealer de son état, doit trouver 6 000 dollars ou on ne donnera pas cher de sa peau. Une lueur d’espoir germe dans son esprit lorsque se présente à lui une arnaque à l’assurance vie. Celle que sa crapule de mère a contractée pour 50 000 dollars. Killer Joe est appelé à la rescousse. Flic le jour, tueur à gages la nuit, il pourrait être la solution au problème. Seul hic : il se fait payer d’avance, ce qui n’est clairement pas une option pour Chris qui n’a pas un sou en poche. Chris tente de négocier mais Killer Joe refuse d’aller plus loin. Il a des principes…jusqu’à ce qu’il rencontre Dottie, la charmante sœur de Chris.

 

MON HUMBLE AVIS :

A 77 ans, on peut dire que William Friedkin est encore vert. Il nous revient après son excellent film Bug datant de 2006, et offre une œuvre iconoclaste et perverse, aux antipodes des productions américaines actuelles. Son film pue le sang, la crasse et la sueur comme les êtres et les lieux qu'il dépeint.

Adaptation d'une pièce de théâtre, le métrage est scindé en deux parties. La seconde se terminant en huis-clos.

De fait, le film met mal à l'aise car on n'a pas l'habitude de voir ce spectacle dans un film américain. Du nu explicite et frontal qui fait ressembler le film à une production européenne. Les acteurs s'en donnent à cœur joie. A ce titre, Matthew McConaughey est époustouflant dans son rôle de flic pervers, inspirant à la fois la tendresse et la peur, utilisant les personnages comme des marionnettes.

Sur une base de film noir classique, sur fond d'Amérique désœuvrée et ses "laisser pour compte" vivant dans des mobil home avec pour seul horizon les programmes débilitants de la télévision, Friedkin amène son récit vers les rivages du glauque et de la tragédie grecque. Le dernier acte est ainsi sur le fil du rasoir, aux frontières de la perversion, de la folie et du ridicule.

Les dernières scènes sont très dures et très sombres. Cette vision d'une Amérique paumée, dont la seule valeur est l'argent, laisse un mauvais goût dans la bouche.

On peut avoir 77 ans et surprendre encore son monde. Respect Monsieur Friedkin.

 

NOTE : 4 / 6

 

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