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HOWL

 

GENRE : Loup y es-tu ?

REALISATEUR : Paul Hyett

ANNEE : 2015

PAYS : UK

BUDGET : ?

ACTEURS PRINCIPAUX : Ed Speelers, Holly Weston, Shauna Macdonald...

 

RESUME : Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante…

 

MON HUMBLE AVIS

Pour un esprit averti, et au vu de l’affiche du film, il y a de fortes chances que Howl (Hurler en français) soit une énième variation d’une histoire traitant du mythe des loups-garous. Bingo ! surtout quand on se souvient de Hurlements (The Howling) de Joe Dante, un des films étalon sur la lycanthropie cinématographique. La différence ici est que le métrage se déroule dans un train de banlieue dans la campagne anglaise. Comme quoi, il se passe de drôles de choses de l’autre côté de la Manche. C’est pas chez nous qu’un train se ferait attaquer par la bête du Gévaudan (apparemment, le train n’est pas parti à cause d’un arbre sur la voie et d’un signal défectueux…).

Soyons clair, Howl est une petite série B à l’instar d’autres productions britanniques telles que l’excellent Dog Soldier (déjà des hommes-loups tiens). D’ailleurs, le réalisateur a fait office de technicien sur The Descent ou Doomsday. Hormis ce contexte un tant soit peu exotique (la campagne londonienne), Howl n’est en rien révolutionnaire et pâtit même de la comparaison avec d’autres tentatives d’assauts dans un train (pourquoi pas Midnight meat train). Surtout quand on pense au très bon et rythmé Dernier train pour Busan et sa horde de zombies coureurs. Parce que le gros défaut de Howl est de manquer d’un rythme soutenu et d’enjeux suffisants pour sortir des carcans du genre et tracer sa propre route. Dommage car le début du film est assez prometteur lorsque l’on suit le quotidien de Joe (Ed Speleers vu dans Love bite) jeune contrôleur dans un train de nuit où les travailleurs rentrent chez eux. Un loser sympathique qui s’ennuie dans son boulot et doit faire face aux acrimonies des voyageurs.

En quelques minutes, le réalisateur dresse le portrait d’une société anglaise où on retrouve la working girl, le beau gosse, l’intello ou le macho de service. Pas si différent et moins caricatural finalement que les cousins ricains et coréens. Néanmoins, ce petit condensé d’humanité se retrouve coincé au milieu d’une forêt sous une nuit noire, seulement éclairée par la pleine lune luisant comme une pièce d’or. Impossible de repartir et le chauffeur en fera l’amère découverte en même temps que nous en se faisant dévorer par une créature encore invisible. Au bout d’un moment, les passagers décident de filer à l’anglaise au milieu des bois lugubres et sombres pour rapidement rebrousser chemin avec à leur trousse une menace de plus en plus prégnante au point qu’une passagère se fera mordre à la jambe. Le début des emmerdes pour nos protagonistes contraints de s’enfermer à double tour.

C’est après que les choses se gâtent pour eux et pour nous car il ne se passe pas grand-chose au milieu du métrage. Des mains pointues rayent le train tandis que les passagers cherchent quoi faire et on se demande ce qu’attendent les assaillants pour passer à l’action, peut-être que les scénaristes imaginent la suite des péripéties. Par exemple, le téléphone ne passe pas et la lumière se transforme en néon clignotant. Ce qui les arrange bien lorsque débarque le premier loup-garou foutu comme un métalleux à la dentition proéminente. Avec sa chevelure longue et noire, il fout le boxon dans le wagon à grands coups de tatane. Comme il fait sombre et que la lumière vacille, on a du mal à le distinguer correctement mais il semble plus proche d’un Hurukaï imberbe que d’un monstre poilu issu de Hurlements ou du Loup-garou de Londres. Après tout, vous me direz qu’on s’en fout comme de sa première dent de lait, mais la suite du film nous donnera raison quant au design des créatures.

Mystère et boule de poil comme dirait l’autre, dans ce Howl de gare où il y avait peut-être moyen de fournir un spectacle agréable sur la durée réglementaire, mais il aurait fallu pour cela développer d’autres enjeux faisant évoluer les personnages et l’intérêt du film. En effet, au bout d’un moment tout le monde comprend que ce sont bien des lycans qui sont dehors et pas des cailleras de banlieues. D’où le fait que la vieille mordue commence à avoir la moustache apparente au grand dam de son mari. S’ensuivent des affrontements entre passagers et des caractères qui s’affirment, tandis que les chats sauvages investissent le train. Des combats dans un lieu contraint assez brouillons générant au moins des effets gores satisfaisants.

Faute d’un budget conséquent, les événements se précipitent sur la fin donnant à voir la plastique très "chirurgie esthétique ratée du 16e arrondissement de Paris" des assaillants. Autant la nuit apportait une once de mystère, autant l’apparition du jour confine Howl à une parodie de film de monstres entre Hurlements 5 et un épisode de Buffy contre les vampires. Le soufflé retombe alors malgré la bonne volonté de l’entreprise qui, sortie de son concept, peine à développer autre chose qu’un film de loups-garous belliqueux. Surtout quand on repense a posteriori à l’origine des créatures présentes sur les lieux depuis plusieurs années…

 

2,5/6

 

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Commentaires: 6
  • #1

    Rigs Mordo (jeudi, 18 janvier 2018 20:29)

    Dommage que ça soit moins bon que prévu, l'affiche est jolie, le principe est cool (me rappelle que plus jeune, j'avais imaginé un pitch similaire mais dans un bus et avec des bimbos!) et tu dis que c'est gentiment gore... C'est triste que ça soit pas la tuerie prévue donc, je tenterai ptet un jour, sait-on jamais! Belle chro en tout cas, Howl de gare!

  • #2

    Roggy (jeudi, 18 janvier 2018 20:38)

    Merci mon gars (et ouais, un jeu de mot facile !) pour ce film pas très gore et pas très réussi. En revanche, j'aurai aimé voir à l'écran ton projet avorté :)

  • #3

    Rigs Mordo (jeudi, 18 janvier 2018 20:39)

    L'est jamais trop tard, faut juste un bus, des bimbos et qu'on ne se rase plus :)

  • #4

    Roggy (jeudi, 18 janvier 2018 20:40)

    Va juste falloir convaincre des filles lol

  • #5

    Alice In Oliver (samedi, 20 janvier 2018 11:59)

    Je rejoins Rigs Mordo concernant la somptuosité de l'affiche mais visiblement, c'est tout ce qu'il y a à retenir de ce film

  • #6

    Roggy (samedi, 20 janvier 2018 12:15)

    C'est un peu tout en effet, avec quelques plans sanglants.