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HEARTLESS

 

GENRE : Cœur blessé

REALISATEUR : Philip Ridley

ANNEE : 2009

PAYS : UK

BUDGET : 5 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Jim Sturgess, Clémence Poesy, Noël Clarke...

  

RESUME : Jamie, un jeune homme défiguré depuis la naissance par une tache qui lui recouvre une partie du corps, décide de signer un pacte avec le Diable pour accéder à la beauté extérieure.

 

MON HUMBLE AVIS :

C’est le 3ème film de Philip Ridley en 20 ans ! On se souvient surtout de son dernier effort Darkly noon, œuvre pour le moins zarbi mais extrêmement attachante. Heartless est taillé dans la même veine cinématographique, à la fois étrange et poétique. 

Le réalisateur convoque ici plusieurs atmosphères. Le côté social (la déliquescence de la société) avec un terme récurrent ces dernières années dans le cinéma britannique, la violence des enfants (à l’instar d'Eden Lake). D’ailleurs, le film se rapproche du récent et très bon "Citadel" avec ces hordes de monstres-enfants encapuchonnés semant la terreur dans les villes.

Mais c’est aussi une histoire d’amour entre un jeune homme (Jim Sturgess excellent) rejeté par sa difformité et une fille lumineuse a priori inaccessible.  

La tache de naissance du héros n’est qu’une métaphore de l’exclusion totale d’une société au bord du chaos qui cherche des exutoires dans sa propre auto-destruction et dans la disparition de toute forme de pouvoir.

Philip Ridley présente un monde peuplé d’une faune fantasmagorique où émerge un charismatique Papa B (qui ressemble fortement à "Morpheus" dans Matrix) en représentant satanique, ce qui nous vaut des scènes à la fois drôles et fantastiques (comme lorsque le personnage d’Eddie Marsan annonce au héros le prix de sa transformation...).

Baigné par un parfum de fin du monde, le film s’apparente à une suite de faux-semblants, remettant en cause l’intégrité psychologique du héros, et donne quand même une réponse à la toute fin du métrage.

Heartless est un film intelligent qui sort des sentiers battus grâce à une mise en abîme réussie des personnages et un mélange trans-genre de cinéma dans le pur style de Philip Ridley.

 

NOTE : 4+ / 6

 

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