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LES DERNIERS JOURS

 

GENRE : L'auberge espagnole

REALISATEUR : David et Alex Pastor

ANNEE : 2013

PAYS : Espagne

BUDGET : 5 000 000 €

ACTEURS PRINCIPAUX : Quim Guttierez, José Coronado, Marta Etura...

 

RESUME :Une étrange épidémie d’agoraphobie se propage sur toute la planète en avril 2013, et l'humanité meurt instantanément suite à la peur irrationnelle des espaces ouverts. Alors que le chaos se calme sur Barcelone, tous les survivants restent enfermés. Seul Marc se déplace pour retrouver sa petite-amie Julia, sans vraiment mettre le nez dehors…

 

MON HUMBLE AVIS

Ce n’est pas la 1ère fois que les Espagnols s’emparent du genre post-apocalyptique, notamment avec le très beau The end de Jorge Torregrossa. Sur une base similaire, les frères Pastor ont déjà réalisé Infectés. Un film minimaliste dont l’action se déroulait surtout dans le confinement d’une voiture. Ici, lorsqu’un virus mystérieux se répand dans la ville, en l’occurrence Barcelone, il contraint les survivants à se réfugier dans les immeubles et à circuler dans les souterrains comme le métro pour les déplacements.

On ne sait pas trop ce qu’il se passe pas au départ, le film est construit en flash-backs et on suit Marc dans ses errances entre son appartement où il vit avec Julia et son bureau où il est sur le point d’être viré. Un contexte social qui est appuyé par le fait que progressivement l’ensemble de la population est prise de convulsion à cause d’un étrange mal. Devenus agoraphobes, les humains ne peuvent plus sortir sous peine de décès immédiat et se retranchent là où ils peuvent.

Un postulat de départ gonflé et original pour un film qui ne l’est pas moins baigné dans une atmosphère étrange de fin du monde. Sans effets spéciaux, les réalisateurs parviennent à décrire un monde qui part à la dérive où la solidarité humaine a disparu au profit du chacun pour sa gueule. Marc est ainsi obligé de s’allier à un DRH (censé licencier les employés !) pour retrouver sa compagne. A l’aide d’une torche et d’un GPS, ils partent à l’aventure dans les sous-sols du métro sans se douter des rencontres qu’ils vont faire.

Les derniers jours est ainsi un film hybride qui renvoie à la fois à New-York 1997 avec ses cohortes de bandes qui ont pris le contrôle des lieux, qu’à un film d’infectés cachés dans la pénombre comme les adaptations de Je suis une légende. Des filiations portées par une mise en scène alerte et de magnifiques plans d’extérieur de la ville en proie au chaos. Des images en scope qui reflètent une tension latente faisant ressortir tous les plus bas instincts humains.

Au milieu d’une humanité revenue à un état primaire, le duo hétéroclite de circonstance se rapproche comme un ultime pied de nez à un cataclysme qui semble irrémédiable. Au gré des rencontres et des péripéties (un ours, des jeunes recouverts d’un masque de cendres qu’on les croirait tout droit sortis d’un film de cannibales) le film se révèle original, même passionnant jusqu’à une fin philosophique pétrie d’émotion.

 

NOTE : 4+ / 6

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Commentaires: 8
  • #1

    Rigs Mordo (vendredi, 10 octobre 2014 21:32)

    Ca semble sympa même si je dois bien dire que je suis fatigué des films d'infectés, une mode qui ne m'a jamais touché (je préfère les zombies à l'ancienne, lents et qui pourrissent). Le pitch me rappelle un peu celui de Berlin Undead tiens, film sympa sur le même thème, allemand celui-là.

  • #2

    laseancearoggy (vendredi, 10 octobre 2014 21:43)

    J'ai adoré "Berlin Undead", vu à l'Etrange festival et présenté par le réalisateur. Mais, là rien à voir, ce sont des humains qui se terrent et le film tourne un peu à la Mad Max.

  • #3

    Rigs Mordo (vendredi, 10 octobre 2014 21:46)

    Ah ok, le pitch ressemblait un peu mais tant mieux alors :)

  • #4

    laseancearoggy (vendredi, 10 octobre 2014 21:49)

    Au fait, je préfère le titre original "Rammbock" à "Berlin undead".

  • #5

    tinalakiller (vendredi, 10 octobre 2014 22:31)

    Je ne comprends pas que la presse l'ait autant démonté. Pour ma part, à part la fin qui m'a un peu gonflée avec ses gros violons, j'ai bien aimé, la tension est bien là, il y a une véritable réflexion, c'est divertissant et les personnages attachants.

  • #6

    laseancearoggy (vendredi, 10 octobre 2014 22:44)

    Tout à fait d'accord avec toi, j'ai bien accroché aussi au film et à la façon de montrer Barcelone. C'est vrai que la fin aurait pu être différente...

  • #7

    ChonchonAelezig (jeudi, 16 octobre 2014 11:05)

    J'ai beaucoup aimé aussi. J'ai fait un billet tout récemment sur mon blog.

  • #8

    laseancearoggy (jeudi, 16 octobre 2014 18:42)

    Je savais que tu avais aimé. J'ai vu ta chronique sur ton blog :)