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DEADPOOL 2

 

GENRE : Sale gosse

REALISATEUR : David Leitch

ANNEE : 2018

PAYS : USA

BUDGET: 110 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin...

 

 

RESUME : L'insolent mercenaire de Marvel remet le masque ! Plus grand, plus-mieux, et occasionnellement les fesses à l’air, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme.

 

MON HUMBLE AVIS

Après le succès un peu inattendu de Deadpool, le héros déjanté de Marvel revient pour de nouvelles aventures dans une séquelle toujours versée vers la gaudriole, l’humour régressif et une descente en règle de l’univers des super-héros. Le personnage, désormais à la face brûlée, est toujours interprété par Ryan Reynolds (ici co-producteur), et semble prendre un malin plaisir à partir en vrille en participant notamment à l’élaboration du scénario. Schizophrènes, les gros studios aiment bien se flageller sans oublier au passage de récupérer les dollars investis dans ces franchises. Bref, des coups de fouet en polystyrène pour faire croire à un regard critique sur leur propre travail. Classique.

Suite à un différend entre l’acteur de Green lantern et Tim Miller (réalisateur de l’opus initial), c’est David Leitch (John Wick, Atomic blonde) qui reprend les commandes avec l’objectif de donner un coup de tonus au long-métrage. Le résultat est à la hauteur de cette ambition en multipliant les morceaux de bravoure et les vannes au sein d’un scénario recyclant les franchises Marveliennes et Terminator. Un véhicule juste là pour permettre de déverser les blagues à la douzaine avec frénésie comme si le héros rouge avait plongé sa tête dans un pot de cocaïne. La machine s’emballe très vite entre références geekesques et claques sur le fessier bien repu des X-Men, défouloir à chambrage permanent (Wolverine en prend pour son grade) symbolisé par le personnage un peu niais de Colossus.

Si la mort de Vanessa, la copine de Wade Wilson (son nom à la ville), donne un semblant de dramaturgie à l’entame du film, il est rapidement mis à mal par l’arrivée du guerrier Cable (Josh Brolin, Jonah Hex) venu du futur pour tuer Russel, un jeune mutant envoyé dans une maison de redressement pour l’empêcher d’utiliser ses dons, en l’occurrence balancer du feu. Répondant au doux nom de Fire Fist (Julian Dennison), cet ado obèse mal dans sa peau est malmené par un Deadpool rigolard obligé de s’associer avec les X-Men (Colossus et Negasonic) pour défendre la veuve et l’orphelin. Revêtu d’un t-shirt apprenti, ce dernier pète un plomb et finit avec Fire Fist dans une prison de haute sécurité remplie des pires criminels imaginables. Le début des emmerdes et d’un entrechoquement de situations rocambolesques.

Soyons franc, si l’humour est quelquefois très gras et bas du front, force est de constater que certaines vannes font mouche dans la bouche d’un Deadpool franchissant régulièrement les limites du bon goût tandis que les têtes volent et les membres sont tranchés au son d’une musique enjouée. Les mêmes gimmicks du premier film rehaussés à une sauce encore plus épaisse multipliant les gags et les bastons entre le gamin énervé, un Brolin surarmé et un méchant de pacotille complètement à la masse (Le fléau), arrêté en l’électrocutant grâce à des câbles insérés dans le fion. On sourit donc à ces séquences pas trop mal shootées mais quelque peu redondantes qui s’enchaînent sans temps morts. Comme dans le premier long-métrage, notre héros se fout de tout, s’assume dans sa bêtise et se moque de l’institution X-Men en essayant de créer sa propre team, la X-Force avec notamment le personnage de Domino (Zazie Beetz). Un bon moment pour le coup.

Il ne faudra donc pas chercher une grande subtilité dans ce personnage au sein de ce film formaté comme un super hero movie transgressif et largement plus réussi que Suicide squad. Dommage ainsi que la dernière partie se confonde en bon sentiment afin de donner à Deadpool une vraie famille en intégrant ses collègues vengeurs en collants jaunes, seule alternative à son deuil. Une morale finale un peu neuneu permettant de remonter le temps et d’enrayer les problématiques du début, malgré des scènes très drôles post-génériques. Au final, Deadpool reste divertissant si on met de côtés ces scories et cette succession ininterrompue de bagarres numériques et de destruction des institutions, même cinématographiques à l’image de la charge violente et comique sur Green lantern, dont on imagine bien Ryan Reynolds à l’origine.

 

3,5/6

 

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Commentaires: 6
  • #1

    alice in oliver (mercredi, 02 janvier 2019 11:20)

    perso je m'abstiendrai de cette suite en sachant que je n'avais pas aimé le premier. En fait, en voulant réaliser un film de super héros transgressif, Marvel a en réalité financé et produit un long métrage putassier

  • #2

    Princécranoir (mercredi, 02 janvier 2019 17:23)

    Finir l'année sur Deadpool 2 est particulièrement violent. Ton texte me conforte dans l'idée d'éviter de m'infliger un tel spectacle. Le plus triste à mes yeux reste le sacrifice du très beau personnage de Colossus, si brave Tovaritch au côté de Serval dans la BD mais jamais vraiment exploité au sein de la franchise "X-Men".
    J'en profite pour te souhaiter une excellente nouvelle année.

  • #3

    Roggy (mercredi, 02 janvier 2019 19:12)

    A alice in oliver,
    Si tu n'as pas aimé le premier opus, tu peux effectivement zapper cette suite qui fait encore plus dans le délire, malgré une fin un peu trop moraliste.

  • #4

    Roggy (mercredi, 02 janvier 2019 19:14)

    A Princécranoir,
    Le personnage de Colossus est particulièrement mal servi dans cette franchise. Complètement psycho-rigide, aux limites de la connerie, il s'avère le souffre-douleur du héros. Et, je te souhaite également une bonne année 2019 !

  • #5

    Moskau (jeudi, 10 janvier 2019 19:07)

    Je l'ai préféré au premier volet (pas difficile) et j'ai apprécié le personnage de Cable. Pour le reste, c'est certain, bonjour la subtilité...

  • #6

    Roggy (jeudi, 10 janvier 2019 19:09)

    On est bien d'accord, la subtilité n'est pas le fort du héros :).