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LUCY


GENRE : Lucy in the sky with Besson

REALISATEUR : Luc Besson

ANNEE : 2014

PAYS : USA/France

BUDGET : 40 000 000 $

ACTEURS PRINCIPAUX : Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Choi-Min-sik...


RESUME : A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle "colonise" son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.


MON HUMBLE AVIS

Plus gros succès du cinéma français dans le monde avec plus de 450 M de recettes, dont 126 M aux States et 5 millions d’entrées dans l’hexagone, Lucy a reçu des monceaux de haine par les critiques à la mesure de ce qu’il avait rapporté. Le film valait-il ce torrent de merde déversé sur le réalisateur du Dernier combat et d’Angel A ?

Soyons honnête, dans sa première partie, le film de Luc Besson est loin d’être une purge. Délaissé de son humour de calbut usagé et de sur-découpages intempestifs, Lucy se laisse suivre dans une entame voyant Scarlett Her Johansson se faire empapaouter par un parrain de la mafia Taïwanaise, Choi Old boy Min-sik. Devenue une mule, son paquet de drogue (la CPH4) se désintégrera en elle pour la transformer en X-Woman aux capacités cérébrales hyper développées. Confuse, Scarlett/Lucy est plutôt crédible dans son rôle de paumée devenue géniale (un peu comme dans Le cobaye). Son objectif devenant de contacter le Professeur Norman (Morgan Freeman en pilotage automatique, la faute à un personnage pas très travaillé) spécialiste du cerveau.

Certes, Besson ne fait pas dans la subtilité comme avec la comparaison des prédateurs et l’accentuation du côté caricatural des méchants. Pourtant, sans être transcendante, sa caméra souple et son histoire, simple mais efficace, donne le change pendant une première partie dynamique et bien retranscrite à l’écran, à tel point que l’on se demande ce qui est arrivé au papa des Minimoys. Alors que le film tient à peu près la ligne de flottaison d’un actionner fantastique aux effets visuels réussis, Lucy plonge tout à coup dans les abysses du nanaouette (contraction de "nanar" et "cacahuète") avec la course-poursuite dans les rues de Paris. Une séquence aux relents de Taxi et du Transporteur où les bagnoles volent et l’image s’accélère faisant voler en éclats toute la construction du début. Le scénario fait alors une embardée définitive et vient s’écraser sur le mur de l’Université où le film se terminera.

Retrouvant ses instincts primaires, le mogul du cinéma français n’y va pas avec le dos de la cuillère dans une Sorbonne transformée en champs de bataille où une vingtaine d’asiatiques sur-armés (jusqu’au bazooka présent dans tous ses films) y pénètrent pour dégommer de la flicaille française. Et encore ce ne serait rien si la pauvre Scarlett, devenue une sorte de Dieu incarnée, ne remontait le temps dans un déluge d’effets spéciaux pour aller effrayer quelques dinosaures (!) et toucher le doigt de Lucy, notre ancêtre simiesque, dans une pose rappelant le plafond de la chapelle Sixtine (!!!). Une séquence confinant au ridicule alors que le film traitait du développement et des possibilités d’utilisation du cerveau. Omnisciente, Lucy finit en clé USB. On se dit alors que le réalisateur est passé à côté de son sujet en privilégiant une approche de film d’action spectaculaire au détriment d’une réflexion plus pointue sur les mystères de l’esprit.


NOTE : 3-/6

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Commentaires: 17
  • #1

    Rigs Mordo (mercredi, 23 septembre 2015 20:10)

    Je n'ai jamais adhéré au cinéma du gros Luc, donc je ne m'infligerai pas celui-ci. En tout tu as fais une des rares chroniques neutres, cela t'honore mon cher Roggy !

  • #2

    Roggy (mercredi, 23 septembre 2015 20:32)

    Je ne sais pas si ça m'honore mais j'ai essayé de dire ce que je pensais sans taper sur Besson juste pour le plaisir (je le fais quand je pense qu'il le mérite :) ). "Lucy" n'est évidemment pas un chef-d’œuvre, loin de là, mais la 1ère partie est assez sympathique. Bon, sur la fin ça part en sucette...

  • #3

    Alice In Oliver (jeudi, 24 septembre 2015 13:11)

    Je me joins à Rigs Mordo. Jamais été fan du cinéma de Besson donc je passe mon tour

  • #4

    Roggy (jeudi, 24 septembre 2015 18:12)

    Tant pis alors ! De toute façon, le film n'a pas eu besoin de vos visionnages pour engranger les dollars :)

  • #5

    princécranoir (jeudi, 24 septembre 2015 18:33)

    Pas question de faire en"Luc"er par le gros Besson en payant (y compris de ma personne) pour voir sa "Luc"y en salles. Par contre je reconnais à cette analyse une modération certaine et bienvenue dans le détail des inepties contractuelles de ce genre de zèderie rentable. Je reconnais au bonhomme son grand sens des affaires, et son indéniable maîtrise de la recette du succès, pierre philosophale tant convoitée par l'industrie du cinéma. Qu'il en fasse profiter son pote Tommy Lee Jones pour qu'il continue à nous tourner de beaux films, et au pire fermons les yeux sur ces navets europacorpisés.

  • #6

    Alice In Oliver (jeudi, 24 septembre 2015 19:38)

    hélas...

  • #7

    Roggy (jeudi, 24 septembre 2015 19:45)

    A Princécranoir,
    Taper pour taper n'est pas mon crédo et je peux reconnaître quelques bons moments dans ce film comme je l'ai écrit. En revanche, pour les autres zéderies du sieur Besson, je suis sans pitié :) Quant à ses prods pour Tommy Lee Jones, c'est sa défense lorsqu'on lui tape dessus...

  • #8

    tinalakiller (jeudi, 24 septembre 2015 22:51)

    Personnellement, j'ai trouvé ce film vraiment débile (j'étais par terre au cinéma, j'en pouvais plus), qui n'exploite vraiment pas son potentiel. Je l'ai même trouvé assez prétentieux, même si je reconnais qu'il puisse être divertissant. Ca part vraiment dans des délires improbables tout en se prenant quand même au sérieux malgré le côté grand public et j'ai détesté le casting !

  • #9

    Roggy (jeudi, 24 septembre 2015 23:04)

    Bon ben, je crois que tu as tout dit :)

  • #10

    2flicsamiami (samedi, 26 septembre 2015 08:35)

    Ce n'est pas le pire film réalisé et/ou produit par Luc Besson. Comme tu le dis, la première partie est acceptable - surtout l'arrivée du personnage interprété par Choi Min-Sik.
    Mais, après, le récit part dans tous les sens, et donne naissance à un ridicule gloubi-bouga métaphysique pour justifier, avec des gros sabots, le titre du film et le prénom de l'héroïne.
    Par contre, pour ma part, je situerais la plongé du film dans les abysses en amont à la course poursuite dans Paris, au moment où Lucy se désintègre dans l'avion qui la ramène en France.

    Sinon, voici la nouvelle adresse de mon blog : http://poingcritique.wordpress.com

  • #11

    Roggy (samedi, 26 septembre 2015 16:03)

    Tu as raison, j'avais oublié cette scène :) Mais, au final le résultat est le même...

    Merci pour ta nouvelle adresse.

    Roggy.

  • #12

    Alice In Oliver (samedi, 26 septembre 2015 18:07)

    et rien à voir mais je t'invite à lire ma dernière chronique, soit le film le + répugnant jamais réalisé

  • #13

    Avel (dimanche, 25 octobre 2015 13:03)

    Ah, Lucy...j'adore ce film. Je l'ai vu au moins 5 fois, si, si. Un jour je prendrai mon courage et j'écrirai un pavé sur mon blog pour dire à quel point j'aime ce film (et surtout : pourquoi), mais j'ai trop la flemme.
    Je suis entièrement d'accord avec le fait que ce film a un côté caricatural, mais j'adhère. <3

  • #14

    Roggy (dimanche, 25 octobre 2015 13:22)

    Grand bien t'en fasse ;) C'est papa Besson qui va être content !

  • #15

    dr frankNfurter (vendredi, 30 octobre 2015 13:44)

    "une approche de film d’action spectaculaire au détriment d’une réflexion plus pointue sur les mystères de l’esprit"
    Parce qu'il a déjà été capable de réflexion dans ses films ? :-P

  • #16

    Mr Vladdy (samedi, 14 novembre 2015 11:10)

    J'adore Besson. Même quand il se fait descendre (pour ses films ou ses productions), je le défends car son cinéma pur divertissement sans prise de tête me botte et qu'il est aussi (avec Spielberg), celui qui a fait naitre ma cinéphilie.... Cependant, j'ai ps du tout aimé son "Lucy". Pourtant il y avait de quoi faire mais je trouve qu'il n'a jamais su exploiter son concept ce que je trouve bien dommage...

  • #17

    Roggy (dimanche, 15 novembre 2015 20:31)

    Pour ma part, je ne mettrai pas Besson au même niveau que Spielberg :) Je comprends que tu l'aimes pour ces premiers opus. Pour les derniers et ses productions, je ne suis pas d'accord avec toi...