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THE GO GO BOYS

 

GENRE : Frères de cinéma

REALISATEUR : Hilla Medala

ANNEE : 2014

PAYS : USA

 

RESUME : L'histoire des studios Cannon vue de l'intérieur est un documentaire retraçant l'épopée de Menahem Golan and Yoram Globus, qui dans leur poursuite du rêve Américain ont révolutionné Hollywood, produisant plus de 300 films et devenant la société de production indépendante la plus puissante au monde. Ce film explore la relation complexe entre deux personnalités opposées, dont la combinaison a été à la fois le moteur de leur succès et la raison de leur chute.

 

MON HUMBLE AVIS

The Go-Go boys est un documentaire sur l'épopée de deux israéliens venus faire du cinéma à Hollywood en fondant la mythique firme Cannon. Il montre ainsi comment les deux cousins, Menahem Golan et Yoram Globus, ont gravi les marches de la gloire dans le monde entier jusqu’à leur effondrement. Partis d'Israël après que Menahem Golan a réalisé des films qui ont eu des prix et du succès localement, ce dernier est rejoint par son cousin aux States.

Le film, assez hagiographique (il a été officiellement adoubé par les deux moguls qui racontent ici leur vie), retrace leur début et leur entrée dans le monde du cinéma, est à la fois tendre et drôle notamment lors de négociations pour tourner un film ou récupérer un acteur. D'ailleurs, ces derniers racontent comment ils étaient engagés comme l'anecdote très fameuse avec Jean-Claude Vandamme. Le film montre le rapport entre les deux personnages, dominé par Menahem, autoritaire et toujours prêt à investir pour faire des films et un Yoram, tenant les cordons de la bourse, plus effacé et subissant sans rien dire.

Après des débuts timides, débute alors les années de gloire au sein de la prolifique société de films qu'ils géraient en commun. Menahem choisissait les scénarios, les acteurs et les réalisateurs, et Yoram s'occupait de trouver les fonds. Une époque révolue où ils produisaient jusqu’à 40 films par an, avec des stars sur le retour comme Charles Bronson, Lee Marvin ou en devenir comme Michael Dudikoff ou JCVD. Une façon de faire des films pour pas un rond au sein d'une industrie hollywoodienne, qui se cristallisait par leur prédominance au marché du film pendant le festival de Cannes, où les Go-Go boys vendaient des titres de films et des projets pas encore tournés !

Le documentaire est entrecoupé d'extraits de films comme les incunables Invasion USA ou Over the top avec un Stallone payé 10 M de dollars pour un bide au final. Un âge d'or du cinéma pendant lequel, et on l'oublie souvent, ils produiront aussi Cassavettes, Zeffirelli et Jean-Luc Godard. La fin du film montre comment leur fortune collossale sera engloutie dans des investissements risqués, comme le rachat de EMI en Angleterre jusqu'à la disparition de la firme Cannon.

Aujourd’hui revenus en Israël (Menahem Golam est décédé le 8 août dernier) le film montre que Yoram a investi dans des studios et que Menahem avait toujours des projets et des scénarios sur sa table, croyant être encore capable de décrocher un Oscar. The Go-Go boys est donc un documentaire très émouvant, nostalgique souvent très drôle, dû à la mégalomanie de Menahem avec sa myriade de projets en suspend, reflet d'une époque disparue.

Un autre documentaire, non officiel, existe sur le même sujet Electric Boogaloo.

 

Note : 4 / 6

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Commentaires: 2
  • #1

    Oreo33 (dimanche, 19 octobre 2014 23:33)

    Puissant. J'attends impatiemment la sortie ciné. Je commenterais ton article dés que je l'aurais vu.

    D'après un article du mag. MK2, la vision des 2 documentaires permettrait de comprendre ce qu'était la Cannon. :-)

  • #2

    laseancearoggy (lundi, 20 octobre 2014 18:56)

    Je pense aussi qu'il faut voir les deux documentaires, car celui que j'ai vu est un peu hagiographique. Les deux combinés méritent d'être comparés si possible. Tu me diras ça quand tu les auras vus :)